Les travaux d'un séminaire sur l'unification des systèmes géodésiques des pays membres de l'initiative «5+5 Défense» ont débuté hier à Alger. L'objet de cette rencontre de deux jours est d'analyser les différents systèmes de référence géodésiques des pays de l'initiative «5+5 Défense» et de soumettre aux autorités une proposition accompagnée d'un plan d'action pour la mise en place d'un système de référence géodésique unifié pour la région. Au cours de cette rencontre, qui sera sanctionnée par des recommandations, les infrastructures nationales de géodésie des pays de l'initiative ainsi que le projet d'unification des systèmes géodésiques seront présentés et débattus. Ce séminaire regroupe les dix pays membres de l'initiative «5+5 Défense», à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie, l'Espagne, la France, l'Italie, Malte et le Portugal ainsi qu'un panel d'experts nationaux et internationaux. «Il s'agit d'un système unifié, dans le cadre de l'initiative ‘‘5+5 Défense'' qui relierait les pays de la rive nord avec ceux de la rive sud de la Méditerranée et qui donnerait lieu à un système précis et moderne», a indiqué à l'APS le général Omar Farouk Zerhouni, chef du service géographique et de télédétection de l'Armée nationale populaire (ANP), à l'ouverture de ce séminaire de deux jours. Ce dernier a estimé que cette mesure est rendue «nécessaire» avec les systèmes de navigation moderne tels que le GPS, le système russe Glonass et le futur système européen Galileo, soulignant que «ces systèmes de haute précision nous amènent à réfléchir à unifier nos réseaux. Ce procédé servirait de cadre à tous nos travaux de positionnement et de cartographie pour mettre en œuvre des opérations communes dans le cadre des sauvetages, des catastrophes naturelles ou des interventions pour planifier des interventions diverses», a-t-il encore expliqué. En ce sens, l'importance fondamentale de l'information géo-spatiale dans la planification et la mise en œuvre du développement socioéconomique durable aux niveaux national et régional et l'unification des systèmes de référence géodésiques des pays de l'initiative, est de dégager une plate-forme d'intégration des infrastructures nationales de données à référence spatiale dans le cadre d'une économie régionale du savoir, a souligné le général Zerhouni. Pour l'intervenant, «l'intérêt» de cette rencontre est qu'elle favorise une «action de coopération Nord-Sud qui serait très bénéfique pour les scientifiques et les techniciens des pays concernés». Relevant que ce séminaire permet d'établir l'état des lieux des systèmes géodésiques dans les pays de l'initiative «5+5 Défense», il a fait remarquer qu'actuellement il existe un système international (de géodésie) au moment où les Européens disposent de leur propre système et qu'une tentative pour un système africain a déjà été initiée. La géodésie, notons-le enfin, est la science qui étudie la forme de la Terre, ses dimensions et son champ de gravitation. Le résultat de cette étude consiste, entre autres, en la détermination d'un référentiel terrestre appelé aussi système de référence géodésique, a-t-on expliqué. R. I.