Le syndrome métabolique n'est pas une maladie spécifique mais désigne la présence, chez un individu, d'un ensemble de signes physiologiques qui accroissent le risque de diabète de type 2, de maladies cardiaques et d'accident vasculaire cérébral. Ces signes avant-coureurs de problèmes de santé graves ou chroniques ne sont pas toujours visibles ou ressentis par la personne atteinte. Des tests prescrits par le médecin lors d'un examen médical de routine permettent de les révéler. Par exemple, une personne dont les taux de glucose et de lipides sanguins sont anormaux et dont la pression sanguine est élevée recevra un diagnostic de syndrome métabolique. Cela constitue un sérieux signal d'alarme, et il vaut mieux traiter ces anomalies avant que la situation ne dégénère. C'est le thème abordé récemment lors d'un séminaire à Blida. Les participants aux 3es journées médico-chirurgicales de la 1re Région militaire qui se sont déroulées à l'hôtel militaire de Blida ont affirmé que l'obésité et la sédentarité sont les deux principaux facteurs qui prédisposent au syndrome métabolique. Organisée par l'infirmerie régionale de Blida, cette rencontre scientifique a regroupé des professeurs de rang magistral, des spécialistes et des médecins nationaux et étrangers venus débattre du syndrome métabolique et de la tuberculose commune, deux pathologies d'actualité, selon le président du comité d'organisation de cette manifestation. Il a souligné que la première pathologie associe plusieurs anomalies métaboliques (obésité abdominale, hypertriglycéridémie, diabète de type 2 et hypertension) alors que la tuberculose commune est une maladie infectieuse qui a refait surface ces dernières années dans le monde et dont la forme la plus fréquente est la tuberculose pulmonaire. Le lieutenant Zekagh Abdelali, directeur de l'infirmerie régionale de Blida et président du comité d'organisation, a mis l'accent sur les paramètres étiologiques favorisant leur développement ainsi que les différentes mesures à prendre en vue de leur prise en charge. De son côté, le général Benzekhroufa, chef d'état-major de la 1re Région militaire, a fait part de l'importance de ces thèmes et de l'intérêt qu'accorde l'état-major de l'ANP à la santé militaire en veillant en permanence à la bonne santé mentale et physique de ses éléments afin de leur permettre de mener à bien leur mission. L'orateur a également émis le souhait que les différentes recommandations de cette rencontre aillent dans le sens d'une plus grande sensibilisation de la population pour une meilleure prévention contre ces pathologies. Les travaux de ce colloque se sont poursuivis par la présentation de communications et des travaux en ateliers autour des thèmes proposés à l'assistance. Dans leurs différentes interventions, les spécialistes ont mis l'accent sur la prise en charge précoce des facteurs de risques de ces pathologies qu'ils ont qualifiée de «primordiale» dans la prévention et le traitement de ces entités pathologiques qui touchent une fraction relativement importante de la population. R. S.
