Le centre de presse d'El Moudjahid a, à la faveur de son forum quotidien, accueilli M. El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Ce dernier fera un état des lieux exhaustif de son secteur. Parlant des rencontres régionales initiées par son département, l'invité du doyen de la presse nationale les motivera par le fait que, lui et ses plus proches collaborateurs, avaient remarqué un certain décalage entre les décisions pises (concernant le secteur de la formation professionnel) dans le cadre du gouvernement et ce qui était exécuté à la base. «Il était impératif d'aller vers ce type de rencontre afin d'expliquer aux acteurs du monde de la formation professionnelle (formateurs et stagiaires) la nouvelle vision que nous voulons avoir du secteur et également ce qui était attendu d'eux», dira en guise de préambule M. Khaldi, ajoutant que ces rencontres régionales étaient le prélude à la conférence nationale, laquelle aura lieu les 12, 13 et 14 juillet. Pour le conférencier le choix de cette date est motivé par le fait qu'à cette période-là, les résultats du baccalauréat auront été connus. De ce fait, tous les élèves ne souhaitant pas ou ne pouvant pas, pour des considérations d'ordre pédagogique, refaire l'année, pourront éventuellement être pris en charge par le secteur de la formation professionnelle. Et, pour justement arrêter les modules à enseigner durant la prochaine année professionnelle, M. Khaldi informera l'assistance qu'une rencontre devrait le mettre aux prises, au courant de la semaine prochaine, avec son collègue du département de l'Education nationale. Evoquant les innovations dans son département, l'orateur donnera en guise d'illustration les techniques de l'information et de la communication (TIC), dont la mise en place a été assurée par Algérie Télécom (AT). Le coût de cette opération est évalué à 40 milliards de centimes. L'autre exemple donné par le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels a trait aux 5 bus de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) mis à la disposition des habitants de certaines zones du sud du pays. Les bus en question sont dotés d'une vingtaine d'ordinateurs. Leur principale fonction consiste à faciliter l'accès à l'information aux habitants nomades lesquels par essence sont en perpétuel déplacement. En parlant justement des zones enclavées, M. Khaldi n'omettra pas de saisir l'occasion afin de parler des «sections détachées», des ateliers dotés de matériel spécifique, encadrés par des enseignants chevronnés et dont la mission consiste en la prise en charge des femmes au foyer des zones enclavées, particulièrement rurales. «Ces femmes peuvent apprendre une foule de choses. Cela ne pourra que leur être utile», assurera le responsable n°1 du secteur de la Formation professionnelle. Parlant des perspectives d'avenir de son secteur, le ministre de la Formation professionnelle fera allusion à un cycle de formation intensive et accélérée (6 mois) que son département compte lancer l'année prochaine. «Il s'agira de donner aux potentiels postulants le savoir-faire. Après un court laps de temps, ils seront prêts à entrer de plain-pied dans la vie active», tiendra à préciser M. Khaldi. Par ailleurs, concernant la frange des jeunes âgés entre 16 ans et 20 ans, le conférencier indiquera que ceux d'entre eux qui suivront une formation professionnelle toucheront 3 500 dinars par mois, à la faveur de la convention signée par son secteur avec le ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Parlant du régime indemnitaire inhérent à son secteur, le ministre de la Formation professionnelle affirmera que ce dernier allait être discuté ces jours-ci. Concernant la promotion, il dira sans ambages que celui qui veut gravir les échelons n'a qu'à aller étudier. «Les temps où les promotions se faisaient sur des bases populistes sont désormais révolus. Désormais, celui qui veut évoluer n'a qu'à se retrousser les manches», martèlera-t-il, non sans ajouter que dans le cadre de la post-graduation spécialisée (PGS), une somme variant entre 30 et 80 millions de centimes a été consacrée à chaque employé voulant améliorer son niveau. Avant de clore son intervention, l'invité du quotidien El Moudjahid mettra l'accent sur la nécessité de prendre en ligne de compte (en matière de formation) les réels besoins économiques du pays. B. L.