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La culture immatérielle africaine sur le devant de la scène Ouverture du Colloque international sur l'anthropologie africaine dans le cadre du Panaf 2009
Dans le cadre des manifestations scientifiques du Panaf 2009, le Colloque international sur l'anthropologie africaine organisé par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), a débuté, hier, au complexe Laadi Flici, en présence de la ministre de la Culture Khalida Toumi, du directeur du centre Slimane Hachi, d'un grand nombre d'éminents anthropologues et de nombreux représentants de la presse africaine. Khalida Toumi déclarera, à l'occasion de cette rencontre scientifique : «Aujourd'hui, c'est la première fois qu'une soixantaine d'anthropologues africains se réunissent pour travailler ensemble sur leur continent et non pas à l'étranger où ils sont souvent invités en tant que faire-valoir. C'est très important, car aujourd'hui les choses ont évolué depuis 1969 et qu'il s'agit d'œuvrer ensemble pour se réapproprier notre culture et notre image avec nos propres critères. Il est aussi important de pérenniser cet échange en institutionnalisant une tradition de rencontres pour que les spécialistes africains puissent travailler ensemble à la construction de notre identité continentale.» Les organisateurs des colloques ont tenu à rendre hommage à quatre personnalités marquantes de la discipline, en l'occurrence Cheikh Anta Diop, Hampaté Ba, Jomo Kenyatta et Mouloud Mammeri, qui «ont contribué à disqualifier la théorie ethnocentrique de la suprématie culturelle puisqu'on découvre que les expressions culturelles multiples de l'Afrique sont plus anciennes que le paradigme ‘‘civilisationnel'' exporté par l'Europe». Ainsi, les communications de la matinée, présidée par Slimane Hachi ont été dédiés à ces figures marquantes de l'anthropologie africaine à travers les communications animées par Kojo Opuku Aidou, Salia Malé, Mourad Yelles et celle de Madame Diop présentée à l'assistance par Massamba Lance. La deuxième séance de la matinée s'est articulée autour de la thématique de la culture immatérielle africaine avec les interventions entre autres de Jean pierre Missié du CongoBrazzaville qui a abordé la problématique de la laïcité proclamée et le recours au religieux au Congo. Quant à Charles Grémont de l'université d'Aix en Provence, il déconstruira la conception colonialiste à travers son intervention intitulée : «Pour une anthropologie historique de la boucle du Niger. Un corpus inédit des manuscrits arabes». Badi Dida a également abordé le cas des Touaregs à travers son intervention axée sur les origines berbères du système politique de l'empire des Soughais au Mali. Le reste de la journée a été consacré à différentes communications sur la problématique de l'oralité et de l'héritage culturel séculaire et comment se réaproprier cet héritage pour une meilleure construction de l'avenir continental. Le colloque se poursuivra jusqu'au 3 juillet prochain en abordant les thématiques de l'identité et développement et méthodologie et épistémologie. S. A.