Si en piquant un individu, le moustique ne s'en tenait finalement qu'à lui «pourrir» un moment de détente, cela ne serait pas grave d'autant plus qu'avec le temps et en plus des remèdes très domestiques de maman, il existe de nouvelles et moderne parades plus promptes, parfois, à gommer les effets désagréables. Eh oui ! Souvent, si ce n'est en général pour une personne plus vulnérable qu'une autre, la piqûre de moustique peut être un formidable vecteur d'agents pathogènes transmissibles et nous n'en citerons que les plus notoires : le paludisme, la dengue et le fameux chikungunya. Ils seraient donc 3 familles de moustiques, 44 genres et 3 500 espèces à faire de la gravitation autour de l'individu à travers le monde. Etang, mare, flaque, fossé seraient ou constitueraient les gites larvaires par excellence. Alors, pas besoin de se faire faire un dessin pour mesurer l'ampleur des dégâts dans notre pays… un éternel chantier, sachant que, s'il en existe des naturels (gites), ceux artificiels demeurent l'endroit de prédilection de la «chose» qui y élit domicile, s'accouple, pond et multiplie, donc la…famille. Ces nids artificiels sont tout ce qui peut ressembler à une latrine, un rejet d'égout, une citerne, un abreuvoir, un pneu, une carcasse de voiture, une boîte de conserve et la fausse note parmi ces déchets… un pot de fleur. Une description frappante par cette impression de déjà-vu, voire de déjà trop vu.Il doit forcément exister des moyens de lutter contre ces prédateurs. Bien évidemment, et les techniques seraient simples du moment que les endroits susceptibles d'aider à leur prolifération sont connus, il suffirait, donc, de s'y prendre à temps en contrariant le dépôt de pontes des œufs. Et, là malheureusement, il n'y a pas d'impression de déjà-vu dans la mesure où rarement les services d'hygiène d'une des 1 544 communes n'en a donné l'exemple et en temps opportun, c'est-à-dire juste avant l'éclosion.La démoustication n'ayant lieu, en général, que durant l'été, lors des grandes chaleurs, une opération justifiée par l'esbroufe et les cohortes d'engins déverseurs de produits douteux plus proches de l'anesthésiant que d'autre chose, tant il est vrai que les moustiques reviennent avec plus de vitalité après leur passage.Il ne restera, en fin de parcours, que la méthode Coué pour atténuer la morsure de ces moustiques et heureusement que les bestioles les plus dangereuses, comme les serpents, les scorpions, restent encore confinées encore dans un territoire qui leur reste naturel.Concluons, toutefois, pour la morale que l'individu aussi bien ailleurs que chez nous contribue, par l'absence d'une hygiène minimale, à rendre encore plus complexe la situation. A. L.