Synthèse de Rabah Iguer Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a indiqué hier à Alger que la partie algérienne de la transsaharienne, longue de 3 500 km sur le territoire algérien, sera totalement achevée à la fin 2008. «Sur le tronçon algérien du projet devant relier Alger à Lagos, 2 840 km sont déjà revêtus. Il reste seulement à achever, d'ici à fin 2008, la partie reliant Tamanrasset à la frontière du Niger», a affirmé le ministre à l'ouverture des travaux du 49ème comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) qui a réuni des représentants de l'Algérie, de la Tunisie, du Mali, du Niger, du Nigeria et du Tchad. L'ordre du jour de cette réunion comporte l'examen de l'avancement du projet de la transsaharienne (longueur totale de 9 800 km) par section et dans chaque pays. La partie algérienne de la transsaharienne a bénéficié d'un montant de 65 milliards DA, soit près d'un milliard de dollars entre 2005 et 2009, a fait savoir M. Ghoul. Le ministre a également évoqué l'idée de «meubler» la transsaharienne dans ses deux rives en créant des zones de vie et d'échanges économiques avec les pays voisins. A ce titre, un accord a été signé entre le CLRT et le groupement algéro-koweïtien TAEP/Cegep pour l'étude d'identification des potentialités d'échanges commerciaux entre les pays membres du CLRT. Cette étude sera financée par la Banque arabe de développement économique pour l'Afrique (BADEA) avec un don de 400 000 dollars. La réception de la route transsaharienne Alger-Lagos, prévue avant 2010, devrait coïncider avec celle du gazoduc algéro-nigérian qui suit le même tracé et traverse le territoire algérien en direction du marché européen, souligne-t-on. Le projet de câble de fibres optiques reliant les six pays devrait être achevé, lui aussi, en même temps que la transsaharienne.