Photo : Hacène Par Amar Rafa Le FLN introduira bientôt des propositions de révision d'une série de textes, notamment la loi électorale, la loi sur les partis, la loi sur l'information ainsi que le code de la commune et de la wilaya, a indiqué hier Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général de l'instance exécutive, en marge d'une journée d'étude. Interrogé au sujet de l'opportunité de cette rencontre, il a indiqué qu'une «éventuelle reconfiguration du champ politique national doit être l'œuvre de la volonté des citoyens par le biais des élections». Ayant pour thème «le pluralisme en Algérie : expérience et perspectives», cette journée de «formation politique» du parti ambitionne de faire le bilan de 20 années de pluralisme. En effet, l'expérience du pluralisme démocratique mérite une évaluation pour savoir ce qui est bon et ce qui l'est moins. Dans l'allocution d'ouverture, le SG de l'instance exécutive du FLN a indiqué que «les idées développées lors de cette rencontre ne doivent pas forcément refléter celles du FLN. Elles doivent se présenter en un amalgame d'approches scientifiques et partisanes». Il relèvera, en outre, qu'il s'agit de faire le bilan du pluralisme, non du point de vue partisan uniquement mais à travers ses multiples facettes, médiatique et syndicale, et, au-delà, faire l'évaluation de la pratique démocratique dans son ensemble. Dans son analyse, Belkhadem remontera à la période ayant précédé la promulgation de la Constitution de 1989, durant laquelle le concept de parti n'existait pas. Il est apparu sous le vocable d'associations à caractère politique. Il a estimé qu'à l'instar de tous les pays qui sont passés au multipartisme, l'expérience algérienne est diversement appréciée, positive ou négative. Relevant à ce titre qu'«au nom de la démocratie, certains partis veulent exclure d'autres». Selon lui, il est nécessaire de faire le bilan de vingt ans de pluralisme dans le cadre de la préparation du 9ème congrès du FLN, en ce sens qu'il s'agit de profiter de l'expérience d'autres pays, même si elle diffère d'un pays à un autre. «La démocratie telle qu'elle est pratiquée actuellement présente-t-elle des alternatives pour le peuple ou est-elle une démocratie de façade ? A-t-elle son vis-à-vis pendant dans les médias ?» s'est interrogé M. Belkhadem avant d'y répondre en affirmant que l'on ne dispose pas de presse d'opinion qui reflète les positions d'un parti donné. Il indiquera également qu'il est attendu de cette rencontre de présenter des solutions devant remédier aux dysfonctionnements nés de la pratique démocratique en Algérie. Le conférencier lui succédant n'y est pas allé par quatre chemins, avec une pointe de nostalgie, pour affirmer son choix pour le monopartisme, indiquant que, dans bien des cas, il s'avère meilleur que la «démocratie de façade». Il a affirmé que «le pluralisme n'est pas étranger à notre peuple, qui l'a connu lors de la Seconde Guerre mondiale où foisonnaient des organisations et courants de pensée».