Le FLN compte participer à l'élaboration des chantiers régissant l'environnement politique. «Nous avons l'intention de proposer des réflexions en matière de révision de la loi électorale, celle des partis politiques, des Codes communal et de wilaya et du Code de l'information», a déclaré le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem. S'exprimant en marge du séminaire sous le thème: «multipartisme», expérience et perspective tenu hier, M.Belkhadem a affirmé à demi-mot que la loi électorale sera révisée au courant de cette année. Ces propos laissent déduire que la loi électorale sera au menu de la session du printemps. Si le parti majoritaire prépare un travail de réflexion, cela explique que le gouvernement s'apprête à déposer les projets au Parlement. La révision des textes tels que la loi électorale, la loi sur les partis et les Codes communal et de wilaya va soulager plus d'un. Revendiqués depuis longtemps par les partis politiques, les projets verront enfin le jour. Par ailleurs, le FLN a voulu, par cette rencontre, faire une halte sur l'expérience du multipartisme en Algérie 20 ans après son institution. «Nous voulons faire une évaluation sur l'expérience de la pratique démocratique en Algérie», a-t-il affirmé. Et de renchérir: «Cette expérience mérite que l'on évalue, ce pluralisme retienne ce qui est bon et corrige ce qui n'est pas bon». A la question de savoir si cette réflexion s'inscrit dans le cadre de la reconfiguration de l'environnement politique du pays, M.Belkhadem répond sans hésitation que «la reconfiguration se fera par la volonté du peuple à travers les élections». Interrogé sur le fait que si cette initiative constitue en elle-même un pas vers la révision profonde de la Constitution, M.Belkhadem a écarté ce lien. «Ce thème entre dans le cadre de la formation politique du FLN et comme nous avons plusieurs thèmes à développer pour préparer des avant-projets de résolutions nous avons lancé une réflexion sur ce sujet», a-t-il expliqué. Lors de son intervention, M.Belkhadem a passé en revue l'évolution de la pratique politique depuis 1989 rappelant à cet effet la loi sur les associations à caractère politique qui a conduit à la création de 60 partis politiques dont plusieurs ont disparu. Faisant un tour d'horizon, M.Belkhadem affirme qu'il y a plusieurs partis qui sont agréés qui ne véhiculent pas de projet et ne proposent pas d'idées à la population. L'objectif de la pratique démocratique, explique t-il, est de savoir si le multipartisme en Algérie offre des alternatives.