La famille du 4ème art africain s'est rassemblée samedi dernier, dès 19h, sur les marches et l'esplanade du Théâtre national algérien Mahiedine Bachtarzi, afin d'apporter son soutien aux artistes et au peuple de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). A cet effet, le metteur en scène et comédien burkinabé Hassene Kouyalé du Burkina Faso a lu, lors de ce rassemblement, la motion de soutien adoptée par les artistes de théâtre africains où il déclare : «Nous, femmes et hommes de théâtre participant au Festival international du théâtre d'Alger dans le cadre du 2ème Festival panafricain 2009, déclarons notre soutien et notre solidarité avec les artistes de la République arabe sahraouie démocratique et, à travers eux, avec le peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies et de l'Union africaine.» La motion a également été lue en anglais par la comédienne ghanéenne Glikpoe Dzifa. Au début du rassemblement, Mustapha Mohamed Fadhel, secrétaire général du ministère de la Culture de la RASD a pris la parole en premier pour saluer cette initiative et déclarer à l'assistance : «C'est une halte pour la liberté pour appliquer le droit international dans le dernier pays colonisé africain, une halte de l'intellectuel et créateur africain qui est convaincu de la légitimité de cette cause, qui soutient son frère sahraoui. Une halte de l'Afrique sur la terre algérienne, la terre d'un million et demi de martyrs, qui a soutenu toutes les justes causes internationales.» Il a aussi souligné que la RASD est présente dans ce 2ème Panaf d'Alger à travers une création esthétique sur les planches, qui dévoile toutes les facettes de la culture sahraouie afin de faire connaître les caractéristiques du patrimoine et de la culture sahraouis et l'appartenance de la RASD à la terre africaine. «Cette Afrique qui dit non à la colonisation marocaine. L'Afrique libre dit non à la persistance du colonialisme après ce festival.» Interpellé par les journalistes présents sur sa réaction suite aux déclarations du président Obama en Egypte sur la situation de la RASD, Mustapha Mohamed Fadhel confie : «Au départ, la position américaine était marquée par la neutralité puis, avec l'ère Buch, il y avait un parti pris flagrant pour le Maroc. Avec la venue du président Obama, il y a eu un changement radical de la politique américaine au niveau des pays arabes. Ce qui a obligé le gouvernement américain à se pencher sur le problème des territoires occupés sahraouis et, de facto, les Etats-Unis ne peuvent cautionner la souveraineté marocaine sur la RASD. On pense que les déclarations du nouveau président américain vont contribuer à débloquer la situation et donner un nouveau souffle aux négociations.» S. A.