L'été, ce n'est pas toujours les vacances et le farniente. Pour beaucoup, il n'y a pas de place pour la détente, les moyens faisant défaut. Canicule et léthargie pour les uns, travail encore et toujours pour les autres. Certains sont un peu mieux lotis, et faute de pouvoir emprunter les quelques destinations préférées des Algériens, ils se rabattent sur des directions tout à fait accessibles pour eux. A défaut de voyager vers ces pays qui attirent de plus en plus de nos concitoyens, on fait contre mauvaise fortune bon cœur et on fait honneur à nos sites balnéaires et à notre terroir. Ce sont tout de même des vacances, aux yeux de ces citoyens qui comptent tirer profit de leur séjour ici ou là. Que ce soit au bord de la mer ou à la montagne, ils sont tout à leur joie de pouvoir s'offrir des moments de loisir. Mais ce n'est pas toujours à la mesure de ce que l'on escomptait. Des couacs, il en existe, et ça ternit souvent l'image que l'on se faisait de la détente. Le déplacement est l'une des entraves que l'on rencontre sur le chemin des vacances. La route est longue et tandis qu'on aspire à un voyage qui, même s'il ne s'installe pas tout à fait dans le sillage d'un départ en villégiature, devrait être accommodant, on ne peut éviter la déception. Certains moyens de locomotion ne répondant pas aux normes sont mis à la disposition des usagers qui n'ont d'autre alternative que de les emprunter, alors que d'autres sont tout simplement hors de prix. C'est le cas des trains dont les tarifs ont été augmentés, ce qui incite de nombreux clients à opter pour les navettes. Il est vrai que le parc a été rénové en ce qui concerne les autocars, mais il en existe qui sont dépourvus de climatisation. Ceux-ci sont carrément boudés par des utilisateurs qui n'admettent pas un long trajet surchauffé en ces temps de canicule. D'autres portent leur choix sur les taxis clandestins, le transport des voyageurs souffrant d'anarchie et de déséquilibre. De fait, ce n'est pas la joie lorsqu'il s'agit de prendre la route pour aller goûter à quelque repos. R. M.