Il y a déjà une année, les services centraux du ministère de la Santé communiquaient les statistiques suivantes : rage humaine (0,06/100 000 h), leishmaniose cutanée (19,08) et viscérale (0,32), brucellose (22,27) et, enfin, kyste hydatique (1,9). Comparés aux années précédentes, il semblerait qu'il existe une amélioration due à la présence des services de l'Etat et des moyens mis pour lutter contre ces maladies qui entraînent souvent la mort et coûtent surtout énormément au Trésor public dès qu'il s'agit d'une prise en charge sérieuse des personnes atteintes. Comme de notoriété publique, il est clair que le cadre de vie de nos compatriotes a très peu changé sinon empire d'année en année, il coulera alors de source que la réalité du terrain est sans doute encore plus apocalyptique aujourd'hui qu'hier et qu'elle le sera encore plus à l'avenir tant que le citoyen, éligible à souhait à contracter ces maladies, ne commencera pas à s'intéresser à lui-même et mettre de son côté les moyens les plus ordinaires d'éviter des agressions pathologiques extérieures qui relèvent littéralement de l'ère médiévale… du moins pour certaines d'entre elles (rage humaine). Tuberculose, hydatidose, leishmaniose, brucellose, salmonellose, en fait toutes les tares que compilent les MTH sont prévisibles et faciles à éviter pour peu que l'individu prenne la moindre des précautions d'usage dès lors qu'il s'agit d'aller au contact trop rapproché d'animaux (chiens), de consommer du lait de certains d'entre eux, notamment en période réputée douteuse (été) et événements ponctuels (fêtes). Toutefois, la situation qui prévaut actuellement et qui reste confinée dans le plus grand anonymat en l'absence d'une communication conséquente des institutions concernées des pouvoirs publics n'aide pas à une quelconque forme de prévention et, en fait, n'est connue qu'une fois relayée et surtout surdimensionnée par l'annonce par les médias d'un cas isolé dans une région donnée du pays. En tout état de cause, les zoonoses, même si elles peuvent exister dans des pays développés, ne peuvent que rester, aux yeux de certains, des maladies… honteuses. Ainsi en est-il s'il était tenu compte de la conclusion d'un rapport de l'Institut de veille sanitaire français en 2008 sur les cas constatés de brucellose «19 des 21 cas rapportés en 2008 ont été importés». Sont ensuite énumérés les pays exportateurs, parmi lesquels figure… l'Algérie… forcément. A. L.