Photo : Riad Par A. Bounaceur Les Aigles noirs des Hauts Plateaux savent pertinemment ce qui les attend contre un adversaire qui, quoique ayant perdu une partie de sa superbe par rapport à la période faste du football égyptien, demeure toujours redoutable, une grosse cylindrée sur le continent. Outre la valeur de l'adversaire égyptien, l'importance même du match fait que cette échéance n'est pas facile à négocier. Il s'agit de jouer contre un concurrent direct et pour une rencontre à six points, donc l'enjeu est énorme. L'Entente de Sétif, dont on n'a pas à dire qu'elle a été favorisée par ce déplacement en Egypte, est en mesure de forcer la décision si elle s'avère suffisamment inspirée et lucide de bout en bout. Faire preuve d'une inébranlable force mentale, le duo Mechiche-Belhout n'y est pas allé par quatre chemins en soulignant, lors de son point de presse, que son groupe, pour espérer battre les Pharaons, devra faire valoir des qualités à la fois tactiques, physiques et mentales. La formation sétifienne doit être prête à tous les plans pour gagner ce grand pari. A l'évidence, nos représentants ont bénéficié d'excellentes conditions de travail lors du stage effectué en France (Lisses, région parisienne). Le staff technique des Aigles des Hauts Plateaux a pu, dans une ambiance imprégnée de sérénité, mener son programme de travail, établi, en partie, en fonction des carences relevées lors du match contre le Vita-club du Congo, battu 2-0 à Sétif. En particulier l'amélioration de l'organisation défensive, la relance et corollairement la construction du jeu ayant paru bien approximatives face aux Congolais. Mais les aspects technico-tactiques préconisés ne peuvent bien fonctionner que si nos joueurs font preuve de bout en bout d'une concentration sans la moindre faille car, face aux représentants du Nil, un quelconque moment de relâchement pourrait leur coûter cher. Le club de l'ENNPPI compte dans son effectif trois joueurs internationaux, à savoir Abdel Aziz Tawfiq, Ahmad Al-Mohammadi et Ahmad Raouf, qui a brillé avec la sélection nationale contre le Rwanda. Ils sont en mesure de faire la différence à n'importe quel moment de la rencontre. Il va sans dire que le public égyptien devra être à la hauteur de l'événement en se déplaçant en masse pour soutenir son club favori. Celui-ci en aura en effet fort besoin. Le match sera joué à guichets fermés car il s'agit de sortir vainqueur ni plus ni moins de cette empoignade. Le cinglant 3-1 subi par l'Egypte face à l'Algérie, à Blida, est encore vivace dans leur mémoire et ils feront tout pour battre l'ES Sétif et venger leur équipe nationale qui a volé en éclats devant les Fennecs. Il faut préciser que la Confédération africaine de football (CAF) a modifié le système de la compétition à partir de cette édition. Auparavant, les 8 équipes qualifiées aux demi-finales étaient partagées en deux groupes et le premier de chaque groupe se qualifiait pour la finale. Mais à partir de cette édition, il y aura des demi-finales. C'est-à-dire que le premier et le second de chaque groupe vont se qualifier aux phases finales. «Le nouveau système de la compétition est plus logique que l'ancien. Cela donnera l'occasion aux équipes de rattraper une défaite surprenante. Ce qui n'était pas le cas dans le système précédent, où n'importe quel faux pas pouvait coûter la qualification à l'équipe», explique Alaa Abdel-Sadeq, directeur du secteur foot à ENPPI. Selon Diaa Al-Sayed, nouvel entraîneur de l'équipe, la rencontre d'aujourd'hui s'annonce difficile pour le représentant de l'Egypte, surtout que l'adversaire n'est autre que le double champion arabe.