Photo : Riad Par Badiaa Amarni La loi de finances complémentaire 2009 comprend des dispositions relatives à la promotion des activités touristiques. Elles viennent à point nommé pour relancer ce secteur qui se débat dans une multitude de problèmes et de difficultés.Les mesures en question sont l'exonération de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) du montant réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes. Il s'agit aussi, pour une période de 10 années, du bénéfice de la réduction de la TVA (7% au lieu de 17%) pour les prestations liées à ces mêmes activités ainsi que de la location de véhicules de transport touristique. A cela s'ajoutent le bénéfice de l'exemption des droits d'enregistrement au titre de la constitution de sociétés à vocation touristique ainsi qu'aux augmentations de capital, de même que l'extension de l'éligibilité aux avantages prévus en faveur de l'investissement et au profit des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées. Il y a aussi la bonification des taux d'intérêts des crédits bancaires consentis dans les investissements et projets touristiques et des actions de modernisation des établissements touristiques et hôteliers. La bonification en question est proposée à 3% pour les régions du nord du pays et à 4,5% pour le Sud.Les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009 ne s'arrêtent pas là, puisqu'elles prévoient également la création d'une caisse de dépôt de la caution financière exigée aux agences de tourisme et de voyages destinée à couvrir les engagements pris par ces dernières, et l'octroi d'abattements au titre de la concession de terrains destinés à la réalisation d'investissements à caractère touristique. Le taux de ces abattements est de 50% pour les Hauts Plateaux et de 80% pour le Sud. Enfin, il s'agit du bénéfice du taux réduit des droits de douane pour une période de 5 ans au titre des équipements et de l'ameublement entrant dans le cadre d'opérations de modernisation et de mise à niveau en application du plan «qualité tourisme Algérie». Actuellement, le taux réduit des droits de douane est de 5%. Toutefois, dans le souci de promouvoir la production locale, cette réduction n'est pas applicable en cas d'existence d'équipements et matériels produits en Algérie selon les mêmes standards hôteliers. Toutes ces dispositions peuvent constituer une bouffée d'oxygène pour le secteur touristique qui, jusque-là, a été marginalisé. Maintenant que les pouvoirs publics ont pris conscience de l'importance d'un tel secteur générateur de richesses et pourvoyeur de recettes en devises, les moyens lui sont donnés pour le sortir de la précarité et surtout du manque de moyens. Les mesures d'incitation des investisseurs dans le tourisme ne pourront qu'augmenter les capacités d'hébergement très en deçà de la demande des touristes. Les nombreux projets touristiques menés dans différentes régions du pays, même les plus reculées, vont attirer un plus grand nombre de clients. A condition que les normes d'hygiène et d'environnement soient à la hauteur, car le touriste, en plus du confort dans l'hébergement, recherche aussi la propreté, élément vital à la santé.