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Le temps de lire, un art de vivre
Lecture en été
Publié dans La Tribune le 06 - 08 - 2009

De notre correspondante à Tlemcen
Amira Bensabeur
Une vraie politique développe très tôt chez les jeunes la lecture, mais surtout le goût de lire, pour que se maintiennent de façon durable les habitudes de lecture. Le gouvernement a adopté une politique de la lecture, qui, selon les hommes de culture, reste une politique unique à plus d'un titre. Elle interpelle un large éventail d'acteurs dans les différents milieux concernés : la famille au premier chef, mais également les centres de la petite enfance, l'école, les bibliothèques publiques, les bibliothèques spécialisées, les auteurs, le milieu de l'édition, les librairies, les salons du livre, les médias et les usagers.
Selon les observateurs, et même des spécialistes, le devenir social et culturel d'une société moderne comme la nôtre, toujours plus complexe et exigeante, nous oblige à faire de la lecture une priorité. Celle-ci devrait aussi être celle de tout citoyen qui entend participer activement à la vie culturelle et sociale de son milieu. Ainsi, l'acteur principal de cette politique, son fil conducteur, demeure le lecteur. Elle invite à la lecture le citoyen de tout âge en Algérie, parce que la lecture est au cœur de notre vie. Parce qu'il importe non seulement de devenir un bon lecteur, mais de le demeurer. Prendre le temps de lire, c'est prendre le temps d'apprendre, de faire des découvertes, de se faire plaisir. Lire, en somme, est un art de vivre.
Malheureusement, dans ce sillage, parler de bibliothèques, c'est soulever un gros problème du fait que les infrastructures existent et que d'autres sont en cours de construction, mais sans âme. Le livre, le vrai, fait défaut et le goût de la lecture a disparu depuis longtemps. Pourtant, comme disait Chevalier de Méré, «trois choses font un savant homme, la lecture, la conversation et la rêverie ; l'une enrichit la mémoire, l'autre polit son esprit ; et la dernière forme
son jugement».
Les bibliothèques : des passerelles vers des univers culturels élargis
A Tlemcen, lorsqu'il s'agit d'évoquer la culture sur le plan lecture, chacun peut facilement dire que la bibliothèque est une institution culturelle de la cité, désignant, de ce fait, une bibliothèque en tant qu'institution, organisation publique de diffusion culturelle. Or, la fréquentation de ces lieux semble être différente des autres lieux publics, et espaces Internet alors que la bibliothèque joue un rôle dans l'appropriation culturelle individuelle et communautaire.
En effet, la bibliothèque n'est peut-être pas seulement un lieu de diffusion, où le contact direct entre le public et les documents serait suffisant, mais assume aussi un rôle d'entremetteur entre cette sélection de documents et le public, en exposant le cheminement mis en œuvre. Pourtant, les bibliothèques publiques, une fois bien «garnies» et équipées, peuvent contribuer de façon indubitable à une lutte contre les processus d'exclusion et de relégation… Aussi, dans les bibliothèques, les jeunes peuvent majorer un «capital» scolaire et culturel qu'ils tenteront, ensuite, de négocier sur le marché de l'emploi. Et c'est peut-être avant tout et en faisant leurs des textes, des images qu'ils y trouvent que certains élaborent une intelligence de soi, de l'autre, du monde, une distance critique, qui leur permet de sortir des places. Aussi, sur le plan éducatif, la bibliothèque est perçue comme ce complément essentiel de l'école, où ils se réchauffent le cœur auprès de ceux qui leur ressemblent. S'ils s'aventurent dans les rayons, c'est essentiellement pour chercher des documents en rapport avec le devoir ou l'exposé à préparer. Or, sur le terrain la réalité est autre, car pour revaloriser ces infrastructures, et afin que le livre puisse trouver sa place dans le domaine culturel, c'est tout un effort qui devrait être fourni, autrement, rien ne sera changé. Cela dit, comme l'explique un universitaire, la mission d'une bibliothèque n'est-elle pas avant tout d'être le lieu où peuvent s'exercer les droits culturels de chacun, de permettre l'accès, le plus démocratique possible, au savoir et à des œuvres qui aident à penser sa vérité subjective et son humanité partagée ? Les bibliothèques contribuent à la politique et au développement culturels comme elles répondent aux besoins de recherche et de connaissance, offrant, de ce fait, information et divertissement tout en faisant la promotion de la connaissance sur la littérature, la musique, les arts, l'histoire et d'autres aspects de la culture. Sans la culture, les bibliothèques ne sauraient exister et, en retour, les bibliothèques font la promotion de la culture et la favorisent. La lecture à Tlemcen a perdu de sa vocation, comme au bon vieux temps. Pourtant, lire, au sens strict, c'est se mettre à l'écart du monde qui nous entoure et qui sollicite nos sens, pour nous concentrer sur les signes du livre que nous avons entre les mains. On privilégie, aujourd'hui, la masse des connaissances validées par un diplôme et on néglige la lecture. On n'a pas le temps de lire, on a mieux à faire… Mais, qu'est-ce que la lecture ? Lisez et vous saurez.
A Sidi Bel Abbès, le livre passionne toujours
Du côté de Sidi Bel Abbès, chacun vous dira que c'est beau de voir des gens dans des librairies acheter un livre, un bouquin, ou une revue. Cela explique que la lecture n'est plus aux oubliettes, et que les férus de la lecture existent encore malgré la cherté des ouvrages. Ce constat est fait dans la ville de Sidi Bel Abbès, lors de notre enquête sur la lecture. Souvent, le livre n'est autre qu'un miroir, les livres nous réfléchissent. L'été venu, la routine ayant perdu ses droits, il est temps de se laisser happer par le flot des mots, des images en cascade que nous offrent les écrivains. Enfin, nous aurons le temps de nous baigner dans cette douceur, de jeter les amarres sur des terres inconnues. Malgré des prix élevés, on ose acheter le titre recherché, et au niveau des librairies, et tout au long de l'année, les livres se succèdent, bien en place sur les rayons. Là, à attendre les beaux jours, ils ont patienté jusqu'à ce que le temps permette qu'on ne les néglige plus ou qu'on ne les consulte plus qu'à la sauvette. Cette période de lecture est bien l'été, car, selon certains, la littérature et ceux qui la font fascinent.
La fiction réinvente le monde, le regarde à la loupe et repousse les frontières. L'initiative de la lecture pour tous, nous explique–t-on auprès des libraires, est l'une des initiatives culturelles et sociales les plus importantes dans la vie des citoyens de la région, qui, depuis ces dernières années, a compris le rôle de la lecture, facteur qui a donné un poids considérable à la diffusion de la lecture, et à son développement au sein de la société abbassie. Cependant, la dotation des bibliothèques en ouvrages, et la création d'espaces de lecture, des infrastructures ont été inaugurées par la ministre lors de sa visite la semaine dernière, tout cela prouve à quel point la politique de la lecture est bien appliquée. Bon nombre de citoyens ont compris que le livre n'est autre qu'un jeu, un moyen de divertissement qui éduque, informe, et ouvre les yeux, lave la vue, et permet de regarder la société avec un regard neuf… Certains amoureux du livre affirment que la lecture permet d'élucider certaines choses et nous fait voyager. Dans la région de Sidi Bel Abbès, les titres les plus vendus sont ceux du fikh, et en deuxième position les livres et les nouvelles éditions algériennes et internationales. La lecture dans cette wilaya, explique–t-on, semble épargnée par la révolution numérique de l'industrie du disque ou du DVD. Le lecteur trouve, là, plaisir à tourner les pages, au lieu de rester le regard fixé sur un écran.


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