De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Une autre prospection, une autre perspective économique pour Constantine. En effet, Son Excellence l'ambassadeur sud-coréen en Algérie était, hier matin, l'hôte de la ville des Ponts. Cette visite fait suite à une invitation locale adressée à l'ambassade par la présidence de la Chambre de commerce et d'industrie Rhumel (CCIR) et le rectorat de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader. Le diplomate sud-coréen s'est entretenu avec la secrétaire générale de la wilaya de Constantine étant donné que le chef de l'exécutif se trouve en congé. Les discussions avec les cadres de la wilaya ont porté sur l'option d'entrevoir une coopération dans les domaines de l'hydraulique et du bâtiment étant donné l'ampleur des chantiers engagés dans la circonscription. Désigné depuis cinq mois seulement à la tête du corps diplomatique de son pays, M. Choi Sung a indiqué à la presse que son pays ne dispose pas de ressources naturelles, mais renferme «une pléthore» de ressources humaines, appliquées et disciplinées, qui pourraient apporter un plus dans les différents secteurs technologiques, à commencer par celui des travaux publics, dès lors que les Sud-coréens détiennent un marché de construction près de Médéa. C'est le transfert technologique que ce pays voudrait opérer davantage vers l'Algérie, et Constantine n'est pas en reste. Il faut savoir que l'Algérie et la Corée du Sud entretiennent des relations qui durent depuis 20 ans, fera rappeler M. Choi Sung, qui annoncera la célébration de cette longévité bilatérale l'année prochaine. Cependant, si à Sétif il est prévu la construction d'une usine de fabrication de produits électroménagers qui engendrera 5000 postes d'emploi et d'une usine d'engrais à Oran, à Constantine les pourparlers entre les deux parties sont légion. Ainsi, profitant de cette présence, la CCIR aura présenté, comme à l'accoutumée, sa cartographie industrielle tout en proposant au responsable diplomatique une option d'échanges et de consolidation dans le secteur pharmaceutique, car la capitale de l'Est de l'Algérie est en fait pionnière dans ce domaine. Combien de visites similaires d'autres représentants diplomatiques de pays n'ont pas foulé le sol constantinois en prenant note de la demande «industrielle» des investisseurs locaux. Pour l'heure, si la CCIR tente, tant bien que mal, de jouer aux passerelles entre les opérateurs locaux et étrangers, on ne retient pas autant de projets réalisés à Constantine à l'issue de ces visites de courtoisie et… d'affaires. Rappelons enfin que la réactivation des relations économiques entre la Corée du Sud et l'Algérie a été l'œuvre du président Bouteflika qui avait rendu visite à cette contrée en 2003, avant que son homologue Roh Moo Hyun ne soit du voyage à Alger trois ans plus tard. C'est le redémarrage en grande pompe des échanges entre ces deux pays entre lesquels plusieurs traités de partenariat ont été signés dans les domaines de la pétrochimie, de l'hydraulique et de la formation.