Photo :S. Zoheir De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le président de Dahli, promoteur du grand projet Alger Médina, était hier à Constantine pour donner des explications sur le chantier qu'il a lancé, tout en soutenant l'option de l'emprunt obligataire qui constitue, selon lui, une étape nouvelle dans l'investissement puisqu'elle implique le grand public sans se soucier d'une retombée financière négative sur les éventuels souscripteurs. Lancée le 11 janvier 2009 par le groupe Dahli pour la réalisation du méga projet «Alger Médina», l'opération relative à l'emprunt obligataire de 8,3 milliards de dinars, destiné au grand public, arrivera à son terme le 12 du mois en cours. C'est ce qu'a affirmé hier le président du groupe, M. Rahim, venu présenter, voire clore son «roadwork», à Constantine. Questionné sur les retombées de cet emprunt dans le cas où les résultats s'avéreraient peu concluants, l'hôte de Constantine a soutenu mordicus : «Quel que soit le nombre de souscripteurs qui sera comptabilisé au niveau des banques désignées à cet effet, nous ne rebrousserons pas chemin. Alger Médina naîtra pour apporter une vision somme toute claire et perspicace sur la volonté d'un Algérien qui veut concrétiser des projets dans son pays.» Il faut avoir du bon sens pour atteindre des objectifs bien déterminés dès le départ, renchérit-il avant d'évoquer la garantie traduite sous la forme d'hypothèques sur les biens actifs de l'entreprise, à savoir l'hôtel Hilton et des tours (Algérie Business), dont le montant global dépasse trois fois celui de l'emprunt. Il s'agit de 23,58 milliards de dinars. A noter que les emprunts obligataires concernent l'aquaparc, les modules et le port de plaisance. Sur un autre registre, l'orateur est revenu sur l'idée même de la conception d'une telle chaîne. «De nos jours, la plupart de nos villes sont amputées d'un cœur de rencontre, de loisirs et de distractions. Perpétrer cette nouvelle tradition conduit l'individu à l'isolement, d'où des répercussions négatives sur son entourage.» «Alger Médina» sera en quelque sorte «le cœur» de tous les Algériens, dira-t-il. Il permettra de tisser des liens économiques, culturels… entre toutes les régions du pays. S'agissant des délais de réalisation, il affirmera qu'«ils seront respectés. Dans trois années tout le projet sera réceptionné.» L'éventuelle idée de transmettre, voire «de calquer» la maquette Alger Médina pour d'autres métropoles du pays, en prenant, bien évidemment, en compte les spécificités techniques de chaque région, demeurerait tributaire de la finalisation du chantier engagé dans la capitale. «Comment voulez-vous qu'une telle idée fleurisse loin de la centralisation ?» a répondu sans ambages M. Rahim. Et de tempérer : «Une fois le projet achevé à Alger, les gens vont s'apercevoir que la réussite est possible grâce au bon sens. Dès lors, la méditation de l'exemple se généraliserait à d'autres villes d'Algérie.» Selon des sources, le groupe Dahli aurait fait une virée de prospection dans la capitale de l'Est pour un éventuel investissement dans un projet de centre commercial et les portes lui auraient été fermées quand il sollicitait les décideurs pour lui vendre «quelques mètres carrées». En conclusion «Alger Médina» devrait inspirer les responsables locaux en concertation continue sur la restructuration de la ville. A quelques mois de la livraison du projet, le Président croit dur comme fer à la nouvelle dimension qu'aura Alger. Constantine Médina ne serait-elle pas possible avec une telle conception ?