De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad La transplantation d'organes à partir de donneurs vivants et de cadavres ainsi que les aspects moral ou religieux de cette pratique ont été au centre d'une conférence animée, hier, au bloc pédagogique du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou par le Pr Ahmed Chaballout, chirurgien américain spécialisé en transplantation d'organes exerçant au King Fayçal Hospital, en Arabie saoudite. Le Dr Mansouri, directeur général du CHU de Tizi Ouzou, a précédé le conférencier pour rappeler à l'assistance l'intérêt de «relancer la réflexion à propos de la transplantation d'organes de donneurs cadavériques», sachant le nombre important en attente de greffe rénale. «Chaque année, nous recensons 70 à 80 nouveaux insuffisants rénaux, dans la wilaya de Tizi Ouzou, d'où l'importance de sensibiliser la population sur les plans scientifique, éthique et religieux», a déclaré le responsable. Le Pr Ahmed Chaballout a affirmé que la transplantation d'organes à partir de cadavres est la solution idéale pour prendre en charge les malades. En réponse aux contraintes religieuses et éthiques soulevées dans les sociétés marquées par la religion, le conférencier a affirmé que le constat médical d'une mort cérébrale suffit pour passer au prélèvement d'organes. De son côté, M. Saïd Bouyazri, mufti de Tizi Ouzou, a noté que l'opinion publique doit accepter le don d'organes et que ce procédé doit constituer une culture au sein de la population. «Nous sommes à jour en matière d'inventions scientifiques, le don ne doit pas se limiter uniquement à l'argent, offrir un organe doit aussi entrer dans nos traditions», a-t-il soutenu.