La route continue de faire des victimes. Durant la semaine écoulée, 103 personnes ont trouvé la mort et 997 autres ont été blessées dans 531 accidents de la circulation, en l'espace de quelques jours, soit durant la période du 12 au 18 août 2009. Selon le bilan de la Gendarmerie nationale, le nombre d'accidents et de blessés a connu une baisse alors que le nombre de décès est en hausse. «Par comparaison avec le bilan de la semaine dernière, la Gendarmerie nationale a enregistré une baisse du nombre d'accidents (-132 accidents), et de blessés (-275) et une hausse du nombre de morts (+ 18 décès)», lit-on dans le communiqué. Selon le bilan, les wilayas de Sétif et de Batna viennent en première position avec 25 accidents, suivies des wilayas d'Oran et de Relizane (22 accidents), puis Alger et Skikda avec (19 accidents). Les routes nationales n°98, 2, 5, 44, 3 et 1 enregistrent le plus grand nombre d'accidents. Ces mêmes services de sécurité ont constaté que le facteur humain est la première et principale cause, notamment en ce qui concerne le non-respect du code de la route, devant l'état des routes et la vétusté des véhicules. L'oubli du clignotant, l'oubli de porter la ceinture de sécurité, la vitesse excessive, le non-respect des distances de sécurité ou un appel téléphonique au volant sont autant de causes, humaine dans leur majorité, qui peuvent avoir des conséquences dramatiques. Les défaillances mécaniques dues à la vétusté des véhicules de transport de voyageurs, le délabrement d'une bonne partie du réseau routier et les excès de vitesse constituent les principales causes, estime la Gendarmerie nationale. Si «le terrorisme» de la route ne connaît pas de répit tout au long de l'année, le mois de Ramadhan, quant à lui, s'accompagne le plus souvent d'une augmentation du nombre des accidents et des victimes. Le plus souvent les accidents sont liés, en ce mois sacré, à l'état de santé physique (baisse de la glycémie) et moral (nervosité) du chauffeur. L'automobiliste sent alors ses forces le lâcher d'un coup parce que ses performances psychomotrices diminuent. Un état où celui-ci fait moins attention et a du mal à garder le contrôle du véhicule, qui est la cause de 70 accidents. Ajoutez à cette baisse de vigilance un état de somnolence et d'irritabilité dû au sevrage en matière d'excitants, surtout la cigarette et le café dont une bonne partie des chauffards est dépendante. Le cocktail de tous ces éléments est explosif. Cela donne tout simplement le non-respect du code de la route. C'est en général quelques minutes avant l'appel à la prière que ces drames se produisent, car les personnes conduisent à toute vitesse dans le but d'arriver à temps chez elles pour la rupture du jeûne, mettant leur vie et celle des autres en danger. Mais dans certains cas, elles n'arrivent jamais chez elles. Alors, prudence ! N. B.