L'université d'été du Parti des travailleurs (PT) aura lieu du 3 au 5 septembre prochain à Zéralda (Alger), a annoncé hier la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, à l'ouverture des travaux d'une rencontre avec les responsables des sections de la wilaya d'Alger, organisée au siège national du parti. Au programme de cette rencontre de trois jours, des questions importantes d'intérêt national et international, à savoir notamment l'orientation économique du pays à la lumière de la loi de finances complémentaire 2009 et les répercussions de tout ordre de la crise financière internationale sur les différentes économies. La nécessité de s'orienter vers des élections pour une véritable Assemblée populaire nationale (APN) sera également abordée, de même que les questions d'ordre interne au parti comme celles de l'équité entre militants et militantes, la présence des jeunes et l'intérêt des quotas, fera aussi savoir l'intervenante lors de la présentation du rapport d'ouverture de ces travaux. Tout en conviant les militantes à être nombreuses lors de la prochaine université d'été, Mme Hanoune fera part des difficultés financières pour la prise en charge de tous les participants, d'où la limitation de leur nombre et de la durée de cette rencontre. Cela, d'autant que les indemnités des députés siégeant à l'APN sont toujours bloquées. Abordant les préoccupations quotidiennes en ce mois de jeûne, la secrétaire générale du PT estime inefficace l'intervention de l'Etat pour empêcher les habituelles hausses des prix des produits de première nécessité. «Le prix des viandes est resté élevé bien que ce soit un produit local, ce qui prouve que l'Etat n'a pas encore pris les mesures radicales nécessaires pour soigner le mal à la base en procédant à des corrections s'agissant de notre commerce extérieur», notera-t-elle avant d'ajouter que le rôle des inspecteurs du ministère du Commerce se limite au contrôle de la qualité des produits et non de leurs prix. Et de préconiser le retour au système de péréquation lorsque l'Etat fixe lui-même les prix et ne permet qu'une faible marge de manœuvre aux commerçants pour procéder à leur hausse. Revenant sur la loi de finances complémentaire 2009, Louisa Hanoune saluera les ajustements qui y ont été introduits dans le sens de la protection de l'économie nationale et des réserves en devises. «Ces ajustements ont été précisément nos revendications», tonnera-t-elle tout en estimant que cette loi contient encore des contradictions. Elle approuvera également la décision «courageuse» de l'Etat de récupérer les 1,5 million de logements vacants, ce qui, pense-t-elle, contribuera à résorber la crise que l'on connaît dans ce secteur et, du coup, l'une des raisons essentielles de la colère populaire. Elle réitérera, par ailleurs, son pessimisme quant aux ambitions de l'Etat s'agissant de la création des emplois dans les mois à venir. M. C.