Photo : S. Zoheïr Par Smaïl Boughazi Après les ministres des Ressources en eau et des Transports, Abdelaziz Bouteflika a auditionné, hier, celui des Travaux publics. Lors de cette rencontre et après la présentation du bilan des cinq dernières années, le premier magistrat du pays a énuméré quelques points cruciaux pouvant aider au «développement et à la modernisation des infrastructures».Le président de la République, en évoquant le gigantesque chantier de l'autoroute Est-Ouest a ordonné que ce projet «de très haut niveau, bénéficie de toutes les infrastructures d'accompagnement requises, avec une qualité des prestations conformes à cette œuvre». Il a, dans le même sillage, précisé que «la gestion de l'autoroute devra être, à moyen terme au moins contractée avec un partenaire qualifié, tout comme la tarification de l'exploitation de cet ouvrage devra tenir compte à la fois du pouvoir d'achat des usagers, mais aussi de la nécessité de l'amortir et de le maintenir». Parmi les remarques et directives du président de la République, «la finalisation des études de tout nouveau projet afin de mettre un terme aux réévaluations récurrentes et coûteuses dans tous les secteurs, et la cohérence d'ensemble des réalisations et de la modernisation des moyens de transports routiers et ferroviaires, à travers l'ensemble du territoire national». Abdelaziz Bouteflika affirmera dans la foulée qu'«un nouveau programme de développement sera conduit pendant les cinq prochaines années, pour poursuivre la modernisation du pays, faire face aux multiples attentes de la population, et contribuer au développement et à la diversification de l'économie nationale». «C'est donc, expliquera-t-il, dans ce cadre que nous devons nous atteler à une démarche rationnelle et à la valorisation des ressources à engager». S'agissant de l'entretien des infrastructures réalisées, Bouteflika dira : «En prenant à sa charge l'entretien des chemins de wilaya et communaux, l'Etat a démontré sa volonté d'améliorer les conditions de vie et de transport des citoyens, y compris dans les localités les plus isolées. Cela doit, donc, se concrétiser partout sur le terrain et, les ratios des rattrapage déjà réalisés durant les cinq dernières années nous incitent à généraliser cette mise à niveau du réseau routier.» Il poursuivra dans la foulée que «le développement des infrastructures de transport doit veiller à la rentabilisation de nos différentes réalisations et, partant, s'adapter au rythme du développement de l'activité économique à travers le territoire». Au sujet des futures réalisations, le président de la République a instruit son ministre d'adopter «une démarche graduelle prenant en considération les capacités financières du pays fortement sollicitées dans plusieurs domaines». Le premier magistrat du pays notera à ce sujet que «nous favoriserons, par exemple, la construction de rocades routières de qualité, tout en réservant dès le début, les emprises de terrain nécessaires à leur modernisation future sous la forme de voies autoroutières». Enfin, en évoquant la question de la formation dans le secteur, Abdelaziz Bouteflika a estimé que «la formation des ingénieurs et techniciens des travaux publics doit être renforcée, tout comme les contrats conclus avec des entreprises étrangères dans le domaine des travaux publics doivent être mis à profit pour développer, y compris en partenariat durable, des entreprises de production de moyens et d'ingénieries de maintenance dans ce domaine.»