«Le programme du hadj suit son cours», précisait hier M. Bouabdellah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs sur les ondes de la Radio algérienne internationale. Devant l'insistance des interviewers sur le maintien ou l'annulation des opérations du hadj et de la omra à cause du risque de contamination par le virus de la grippe porcine, M. Ghlamallah rappelle que «le 12 mai dernier, il y a eu une réunion sous la présidence du Premier ministre relative à cette question. Des décisions ont été prises. A l'époque déjà, on avait résolu de reporter le voyage pour les candidats au hadj ou à la omra qui sont dans l'incapacité physique établie après la visite médicale obligatoire». A entendre les propos du ministre, toutes les dispositions sont prises pour assurer la sécurité des pèlerins et éviter leur contamination. «L'Etat a décidé d'envoyer une équipe médicale constituée de 4 ou 5 médecins et autant d'accompagnateurs au niveau de chaque sites d'accueil à Medine et à La Mecque, en plus du médecin et accompagnateur délégué par l'agence qui prend en charge les hadji», informe-t-il. «Pour l'heure, il ne faut pas paniquer l'opinion publique. Le ministère de la Santé a commandé une quantité importante de Tamiflu [vaccin efficace contre la grippe porcine]. Cette quantité suffirait à vacciner tout le peuple algérien» poursuit le ministre. Pas de panique donc, l'Etat veille. Et pour les pèlerins «on applique le programme du hadj tel qu'établi», appuie M. Ghlamallah. Sur la question de la zakat (aumône de l'Aïd El Fitr), le premier responsable du culte en Algérie informe qu'elle est établie à 100 DA par personne et sera récoltée à partir du quinzième jour du mois de Ramadhan pour être distribuée deux jours avant l'Aïd. «La collecte se fait au niveau des mosquées. Les responsables de ces lieux connaissent les pauvres qui habitent dans le quartier. Ils auront à établir des listes et leur distribuer l'aumône avant la fin du mois sacré», explique M. Ghlamallah. S'agissant de l'invasion des chaînes satellitaires et autres moyens de produire des fatwas, contribuant ainsi à déstabiliser la pratique religieuse chez beaucoup de nos concitoyens, le ministre renvoie la responsabilité au simple citoyen. «Il n'y a pas de manquement de la part du ministère. Dans chaque mosquée, il y a un imam habilité à répondre aux questions des croyants. Quant à la fetwa demande un avis plus averti, l'imam peut se diriger vers la direction des affaires religieuses au niveau de la wilaya», répond M. Ghlamallah qui compare les Algériens recourant à de faux prêcheurs aux malades qui laissent les médecins pour aller consulter des charlatans et autres voyants. Par ailleurs, l'accusation faite au ministère des Affaires religieuse de tenter d'imposer comme seul modèle le rite malékite, le premier responsable du secteur soutient que la seule volonté d'unir le peuple sous la bannière de l'Algérie importait. Interrogé sur l'ouvrage de Khaled Bentounes Soufisme, l'héritage commun, et les images de prophètes incluses, il dira, tout en indiquant que l'auteur n'a pas encore édité son livre, et que seuls quelques exemplaires ont été distribués aux personnalités, que «la production d'images de prophètes, d'anges ou des compagnons est interdites. Pour cela, on va demander à l'auteur du livre d'ôter ces images lors de la large impression de l'ouvrage». S. A.