Engagé dans un cycle de mutations dans la perspective d'améliorer la qualité des services offerts aux usagers, le secteur des transports peine à réaliser ses objectifs, nonobstant l'achèvement de certaines infrastructures. Il est ainsi vrai que la capacité nationale en matière de transport s'est nettement renforcée sans que cela ne génère des améliorations dans les services, aussi bien dans ce qui concerne le transport urbain que celui ferroviaire. Le citoyen vérifie quotidiennement les défaillances et autres carences qui entourent le secteur des transports, qui se cherche encore une organisation adaptée aux spécificités de chaque localité. Son importance réside dans le fait qu'il constitue un facteur essentiel dans la gestion des villes. Toutes les villes du pays, notamment les plus peuplées, souffrent de l'anarchie qui caractérise la gestion du transport. C'est dans l'objectif d'évaluer ce qui a été réalisé et ce qui devrait être que le chef de l'Etat a auditionné avant-hier le ministre des Transports, M. Amar Tou. Les deux parties se sont entendues sur l'amélioration des infrastructures et des capacités nationales de transport, qui doit se poursuivre avec le souci de développer l'ensemble des régions du pays. Le président de la République a ainsi exigé «une vision cohérente et une organisation à la mesure des besoins exprimés par les citoyens en vue d'éliminer les disparités existantes». Pour le premier magistrat du pays l'élargissement du réseau ferroviaire, qui est un investissement lourd, devra, nécessairement, s'intégrer en permanence avec le schéma directeur d'aménagement du territoire, tenir compte de sa complémentarité avec le réseaux routier, et se projeter enfin sur le moyen terme, pour s'adapter aux capacités financières du pays. Le président Abdelaziz Bouteflika a ainsi recommandé au représentant du gouvernement de veiller «dans la conduite des programmes nationaux de développement ferroviaire à amener les entreprises de réalisation ou les fournisseurs d'équipements à s'engager dans des investissements et des partenariats pour la formation des compétences, le développement de l'outil local de réalisation et d'entretien, ainsi que la production, le montage et la réparation des équipements roulants, qu'il s'agisse du chemin de fer, du métro ou du tramway notamment». L'autre sujet abordé par le chef de l'Etat et le ministre des Transports a trait au transport urbain qui n'arrive pas à satisfaire la demande des citoyens. Le chef de l'Etat a ainsi indiqué qu'il attend la poursuite de l'amélioration du service public par la réalisation d'infrastructures modernes et le développement d'entreprises publiques de transport urbain. Ce n'est pas tout dans le sens ou M. Abdelaziz Bouteflika a évoqué l'encadrement et la régulation de l'intervention des opérateurs privés dans ce domaine, qu'il s'agisse du service taxi ou des transports collectifs. Concernant la nouvelle législation de la sécurité routière, le chef de l'Etat a ordonné aux services de sécurité de veiller fermement au respect de la nouvelle législation sur la circulation routière. A. Y.