Dans le cadre de ses actions de coopération avec l'Algérie, la délégation de la Commission européenne en Algérie, par la voix de son ambassadeur, Luccio Guerrato, chef de ladite délégation et M. Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, ont procédé lundi dernier à la signature d'une convention de financement destinée à appuyer le secteur des transports. Il est à souligner que la totalité de ce financement, qui s'étalera sur une durée de 4 ans, est de l'ordre de 25 millions d'euros soit environ 2,25 milliards de dinars, dont 20 millions d'euros des fonds communautaires et 5 millions des autorités algériennes. Le programme, qui se veut une contribution au renforcement et à l'amélioration de la qualité des infrastructures et des services publics dans le secteur des transports, a pour but d'attirer les investissements tant sur les plans intérieur qu'extérieur et de renforcer par la même occasion la compétitivité de l'économie algérienne et la qualité de vie des populations. Le projet vise également à renforcer l'efficacité et l'utilisation des infrastructures de transport existantes ; développer les échanges intérieurs et internationaux et contribuer ainsi au développement de l'activité économique et enfin améliorer les services de transport pour les usagers ainsi que pour les opérateurs économiques tant au niveau national que dans une perspective régionale et trans-méditerranéenne. Sa mise en œuvre (le programme) se fera en trois étapes : premièrement : la mise en place des instruments de pilotage en vue de la libéralisation du secteur, notamment avec l'actualisation du plan national de transport et le soutien à l'élaboration des plans d'action sous-sectoriels prévus réglementairement ; deuxièmement, la consolidation du cadre institutionnel et l'environnement réglementaire qui passent non seulement par le renforcement des capacités des sous-secteurs du ministère des Transports et de la mise en place d'un système efficace d'information mais aussi par le soutien des capacités des directions techniques et la réalisation d'une étude de tarification générale des transports ainsi que le renforcement des capacités des opérateurs et des auxiliaires de transport qui sont indispensables pour une meilleure mise en œuvre de ce programme ; enfin, et en dernier lieu, notons la nécessité de la mise en place d'une action concentrée qui assure à son tour la mise en place de l'autorité maritime et portuaire (guichet unique), la mise en concession des activités portuaires et l'installation d'une autorité locale de régulation des transports urbains. Il est à noter que ce programme sera supervisé conjointement par un comité de direction et une unité d'appui du programme. La présélection a déjà été faite hier et sera en activité au début 2007.