De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Les travailleurs de la société chinoise CGC, spécialisée dans l'épuration des eaux, en grève depuis plus d'une semaine maintiennent toujours la pression et comptent poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à ce que toutes leurs revendications soient satisfaites. Pour rappel, la grève avait éclaté suite à une altercation entre 2 ouvriers et des responsables chinois qui avaient quelque peu brutalisé lesdits ouvriers pour les licencier plus tard sur décision de la direction. Informés de la situation, la soixantaine de travailleurs observa un arrêt de travail qui depuis s'est transformé en mouvement de protestation avec une plate-forme de revendications. Une pétition signée par l'ensemble des travailleurs avait été alors adressée au directeur chinois de la société qui «ne prit pas la peine d'y répondre» selon un des ouvriers rencontré à El Allelik, où est implanté le siège de la société chinoise CGC. Les revendications des travailleurs s'articulent autour de 3 points essentiels, à savoir l'amélioration des conditions de travail (achat de tenues, casques et souliers de sécurité), l'installation d'une section syndicale UGTA au niveau du site et surtout –et les travailleurs insistent là-dessus- la réintégration des 2 employés licenciés «arbitrairement par simple décision de la direction». Durant ces 2 derniers jours, la situation avait failli dégénérer et la protestation prendre une autre tournure, ce qui aurait peut-être amené des violences ; il aura fallu l'intervention de l'union locale de l'UGTA pour calmer les esprits et convaincre les travailleurs de suivre la voie réglementaire pour obtenir leurs droits. La situation était encore bloquée hier, les 2 parties se regardant en chiens de faïence, chacune campant sur ses positions, attendant que l'autre lâche un peu de lest.