Photo : Riad Par Nabila Belbachir Une simple virée dans les marchés de la capitale permet de constater une baisse légère des prix des fruits et légumes. Après une semaine de jeûne, les citoyens estiment toujours que les prix sont très élevés, alors que certains marchands trouvent qu'ils ont connu une baisse substantielle. «On achète selon nos besoins, en attendant la baisse des prix, notamment des légumes et des viandes», dira une mère de famille rencontrée au niveau du marché couvert Ferhat Boussaad. Dans leur totalité, les légumes on connu une baisse oscillant entre 10 et 20 DA par kilogramme. La courgette qui coûtait au début du Ramadhan 100 DA le kg a été vendue le week-end dernier à 50 DA. La tomate et le poivron vert varient entre 70 et 80 DA le kg en fonction selon les lieux de ventes. Le constat est le même dans le marché couvert de Ali Mellah et du marché 12 de Belcourt. La laitue, quant à elle, n'a pas connu de baisse. Elle reste toujours en hausse. Un kilo de bonne laitue coûte 100 DA, alors celle de moindre qualité est entre 70 à 80 DA le kg. La pomme de terre, à 45-55 DA le kg, reste toujours inabordable pour les ménages à modeste revenu. Les carottes à 70 DA le kg, l'oignon à 40-45 DA le kg alors que les haricots verts sont à 80 DA le kg. Quant aux fruits, ils sont hors de portée des consommateurs. Les raisins et les pommes dépassent les 100 DA le kg. Les poires, les figues coûtent entre 100 et 140 DA le kg. «Je préfère acheter les fruits, puisque c'est les même prix que les légumes. De plus, ils sont riches en vitamines», rétorquera une jeune mère, croisée au niveau du marché 12 à Belcourt. Pour la pastèque et le melon, les prix changent d'une journée à l'autre, ils varient entre 50 et 70 DA le kg. Les dattes, indispensable pour les jeûneurs, sont à 320-350 DA le kg. Les prix des viandes rouge restent immuables. Aucune baisse. Ainsi, le kilogramme de viande ovine est cédé entre 700 et 800 DA dans la plupart des marchés de la capitale. La viande blanche, notamment le poulet, puisque c'est la viande la plus consommée par les Algériens, est cédé entre 360 et 370 DA le kilogramme. Le citron, ce fruit dont les ménages algériens ne conçoivent pas leur chorba ou bourek sans lui, se trouvent surpris de sa cherté. Il coûte 300 à 450 DA le kg. «J'achète par unité, car je ne peux consommer ma chorba ou mon bourek sans le citron», laissera entendre un père de famille. Face à cette réalité des marchés, la famille algérienne, modeste bien évidemment, subviendra-t-elle à ses besoins ou se privera-t-elle en optant que pour le minimum ? Car si à 1 000 ou à 2 000 DA on n'arrive pas remplir le couffin, d'une famille de moins de cinq personnes, combien faudra-t-il pour se permettre l'essentiel ?