La 29e édition des Championnats du monde de judo, qui s'est déroulée à Rotterdam, Pays-Bas, s'est achevée hier. Aucun des huit Algériens présents à cette compétition n'a pu atteindre le stade des demi-finales, synonyme de médailles. Pis. Hormis Abderrahmane Benamadi (-81 kg) et Rachida Ouardane (- 78 kg), qui sont arrivés au second tour, tous les autres judokas ont été éliminés dès leurs premières sorties. Il y a même le cas d'une judoka qui s'est déplacée à Rotterdam sans pour autant prendre part à la compétition par la suite. Cette déconvenue du judo algérien est survenue quelques jours seulement après une participation tout aussi mauvaise aux Mondiaux d'athlétisme qui ont eu lieu du 15 au 23 août derniers à Berlin, en Allemagne. Là encore, aucun des athlètes algériens qui avaient pris part aux compétitions n'avaient pu atteindre un stade avancé d'une discipline. D'ailleurs, il est à rappeler que seuls quatre athlètes ont pris part aux Mondiaux. Il y en avait cinq en lice, mais deux jours seulement avant le début du challenge, Nadjim Manseur, spécialiste du 800 mètres, avait déclaré forfait en raison de «douleurs aux mollets», comme l'a précisé la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA). En somme, sur les quatre, la seule satisfaction, quoi que ce soit relatif, est venue de Larbi Bouraada, dans le décathlon, qui a pris la 13e place sur un total de 33 participants au concours. Les trois autres, en l'occurrence Boukensa, Zerguelaine et Makhloufi, tous spécialistes du 1 500 mètres, n'ont pu atteindre la finale. Makhloufi, le plus jeune est arrivé en demi-finale (il a passé le cap du premier tour), mais Boukensa et Zerguelaine ont été éliminés dès le premier tour. D'ailleurs, ces deux athlètes sont également passés à côté de leur sujet, vendredi dernier, lors du meeting de Zurich. Pour en revenir aux Mondiaux de judo, il est à signaler que les deux Algériens qui peuvent actuellement ramener des médailles, à ce niveau de la compétition, à savoir Amar Benikhlef et Soraya Haddad, respectivement médaillés d'argent et de bronze aux jeux Olympiques de Pékin, n'ont pas pris part à ces Mondiaux. Si, pour la cas de Haddad, le problème est déjà connu –elle veut garder son entraîneur alors que Souakri a été nommée à la tête de la sélection nationale féminine– pour Benikhlef, par contre, c'est nouveau. En tout cas, tout cela n'aide en rien un sport national qui fait face déjà à d'énormes problèmes. Il faut dire que les derniers résultats, que ce soit en athlétisme ou en judo, illustrent bien la situation dans laquelle se trouve le sport national depuis des années déjà. Pourtant, le potentiel existe… A. A.