Une musique qui nous vient de loin dans le temps mais qui passionne de plus en plus de jeunes Algériens. Le gnaoui s'est invité à Alger pour faire vibrer ses habitants. Bonne nouvelle pour les milliers de férus de cette musique à la fois démente et si douce. Le jour J est enfin arrivé. Le Festival international du gnaoui d'Alger s'ouvre ce soir avec une deuxième édition qui se veut éclatante. C'est le groupe Diwan El Waha de Béchar (un des groupes lauréats du concours du Festival du gnaoui de Béchar) et Hassan Boussou et la troupe marocaine Boussou Ganga qui ouvrent le bal, à partir de 21h, au théâtre de verdure du bois des Arcades. Pour bien enivrer la jeunesse algéroise, de plus en plus nombreuse à se laisser entraîner par les rythmes saccadés et capiteux du gumbri et du karkabou, au programme de ces six journées de célébration du gnaoui : du son, de l'image, des échanges et de la réflexion. 6 concerts, à raison de deux groupes par soirée, sont au programme. Au total, 12 troupes mettront le feu à la scène, dont 5 sont totalement algériennes. Les 7 autres nous viennent de France, du Maroc, du Sénégal, du Cameroun, de Grande-Bretagne et du Mali. Et pour mieux ressentir et célébrer la culture gnaouie, le commissariat du festival a opté pour trois nouveautés cette année. D'abord le lancement d'un pôle cinéma, avec la projection de plusieurs films documentaires à la salle Ibn Zaydoun, autour des musiques africaines et du gnaoui particulièrement. Ensuite, l'organisation de master class les matinées pour favoriser les échanges entre les artistes invités et les festivaliers. Et, enfin, une exposition sensationnelle autour des couleurs du gnaoui, regroupant 36 œuvres de jeunes talents nationaux. Il ne reste aux passionnés des musiques traditionnelles qu'à se laisser entraîner par les sons authentiques et fébriles du gnaoui… Le prix des billets est relativement abordable : 200 DA. F. B.