Synthèse de Smaïl Boughazi Utilisant un langage typiquement économique, les spécialistes des deux rives de la Méditerranée, qui se regroupent, depuis vendredi, à Marseille, dans le sud de la France, ont soulevé, durant la première journée un thème ayant trait aux «nouvelles responsabilités de l'Entreprise». Il est fait état, dans ce cadre, de «la contribution des firmes à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, au développement des normes sociales». La rencontre de Marseille a en effet choisi, pour cette année, les problématiques liées à l'entreprise dans le contexte de la mondialisation telles que les facteurs risques pour les entreprises, les nouvelles formes de concurrence et les problématiques liées aux autorités de régulations. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, M. Hamid Temmar, qui prend part à ce forum, a choisi le thème «Entreprises, nouvelles conquêtes et nouveaux conquérants», pour son intervention lors des «Rencontres économiques». Plus qu'un thème, l'entreprise qui évolue dans un environnement mondialisé est devenue une question centrale pour les économistes. Ces derniers qui participent en nombre à ce forum plancheront, selon les organisateurs, sur des sujets tels que les entreprises productrices de biens immatériels, leurs activités immatérielles, les conflits entre propriété intellectuelle et concurrence, leurs rapports avec la recherche fondamentale, leurs comportements face aux innovations financières, les nouvelles formes de gestion et les dimensions sociales. Des communications qui peuvent permettre de cerner les mutations et adaptations des entreprises aux nouvelles «caractéristiques du capitalisme contemporain». «Entreprises et politiques publiques» est aussi l'autre thème qui sera à l'affiche du débat. «A l'heure de la globalisation que peuvent bien attendre les entreprises des Etats ?» se sont demandés les organisateurs du forum. Et pour baliser une telle problématique, les organisateurs prévoient d'aborder les «politiques publiques en phase avec les mouvements de l'économie mondiale, priorités d'investissements, capacités d'adaptation au changement, aptitude à saisir les opportunités pour soutenir les gagnants de la mondialisation tout en maintenant les équilibres, optimisation des infrastructures vitales». Durant cette session, la réforme des institutions de régulation internationales (FMI, Banque mondiale, OMC) sera également évoquée. Ce qui donnera aussi une chance aux participants de débattre la question de «la régulation internationale pour l'entreprise du XXIe siècle» et, enfin, «la gouvernance des entreprises [qui] doit être en permanence modernisée», notamment face à «la dernière crise financière qui impose une accélération de ce processus». Signalons que ce forum, organisé chaque année par le Cercle des économistes, regroupe des ministres, des universitaires et des industriels de différentes nationalités. Pour la partie algérienne, outre M. Hamid Temmar, une délégation de 100 chefs d'entreprise conduite par le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Reda Hamiani, y prendra également part.