De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les infractions relevant de la qualité des produits de large consommation et des pratiques commerciales durant ces dix premiers jours du mois sacré a enregistré des proportions alarmantes. Nous évoquions dans l'édition de mardi le mini-bilan établi par la direction du commerce à ce sujet. Depuis, d'autres chiffres sont venus alourdir le compte rendu. En effet, près de 1,83 tonne de marchandises a été saisie lors d'une inspection effectuée par les brigades mixtes. Les produits confisqués ont touché notamment les viandes rouges, blanches, les produits d'alimentation générale dont le sucre spécial, l'interverti, destiné à la fabrication de la pâtisserie traditionnelle (zlabia). «La viande hachée devra être préparée à la demande et en présence du client», expliquent les responsables de la DCP, indiquant qu'«il y avait également sur les étals de la viande congelée hachée» alors qu'elle est interdite sans conditionnement comme c'est le cas pour le poulet. Il faut savoir que la masse de ces denrées équivaut à plus de 23 millions de centimes. Dans la foulée, pour rester dans le créneau de l'hygiène, notre interlocuteur fera part de 29 prélèvements sur divers produits suspects (lait, pâtisserie et huile). Comme il a avancé que «7 propositions de fermeture de commerces seraient engagées.» Epiciers, restaurateurs et pâtissiers étant les commerçants concernés par cette sanction. Ainsi, décortiquer la nature des infractions relatives au contrôle de la qualité «accordera» 72% des procès-verbaux à la problématique de l'hygiène. Un pourcentage assez élevé qui devrait être pris en compte illico presto par les responsables du secteur pour éviter d'éventuelles intoxications alimentaires. Par ailleurs, on apprend que 17% des produits sont non conformes et 38% impropres à la consommation. Toutefois, on ne va pas conclure ce chapitre sans évoquer les commerçants qui piétinent les règlements sur l'étiquetage. «11% des infractions contenues dans ce bilan sont liés au défaut d'étiquetage», confie la DCP, qui relève que 4% des commerçants visités se sont opposés à l'opération de contrôle. En ce qui concerne la pratique commerciale elle a eu son lot de contraventions. Au terme des 533 interventions effectuées à l'échelle de la circonscription, 233 procès-verbaux ont été établis, assortis de 225 infractions. Les fraudes signalées se rapportent à l'absence d'affichage, aux pratiques des activités sans registre du commerce (22 cas signalés). La grande arnaque dans cette pratique revient au défaut de facturation avec 62 PV établis. Le montant global des irrégularités dans la pratique commerciale avoisine 106 millions de centimes. Encore faut-il évoquer les 18 propositions de fermeture consignées dans les différentes contraventions et 23 autres cas de pratiques commerciales entachées qui ont caractérisé les divers espaces de vente au niveau de la wilaya. La DCP aura dressé son bilan chiffré, mais que faire avec les chiffres communiqués si aucune mesure de protection du consommateur n'est envisagée ? Autrement dit, quelle mesure draconienne sera-t-elle adoptée pour minimiser la furia des commerçants véreux ? Les prochaines décades nous renseigneront davantage sur la baisse ou non de cette arnaque en plein mois de la rahma.