Dans son discours prononcé hier devant les cadres de l'Armée nationale populaire (ANP) lors de la cérémonie de remise de grades, à l'occasion de la célébration du 46ème anniversaire de l'indépendance, le président de la République est longuement revenu sur son programme économique. Il a ainsi rappelé les réalisations dans le cadre du développement économique. Mais il a également cité les défis auxquels est confronté le pays dans ce domaine. Car, estime-t-il, il reste beaucoup à faire pour répondre aux besoins des populations dans différents secteurs. Et ce, d'autant que les années noires qu'a vécues le pays ont engendré un énorme retard en matière de réalisation. Ce qui n'a fait que cumuler, selon lui, les besoins des populations, lesquels ont été pris en charge à travers l'amélioration de l'action économique et du niveau de vie des citoyens. Le plus grand acquis de l'avis du Président tout au long de cette période reste le règlement de la dette extérieure. Néanmoins, des efforts sont à faire pour consolider la croissance économique. «Après que notre pays eut été libéré du fardeau de la dette extérieure, les efforts se poursuivront pour la modernisation des infrastructures de l'Etat et la réalisation d'un large réseau de structures de base modernes», a avancé le Président dans son discours. Une manière de signifier que la bataille économique est loin d'être gagnée. Car il s'agit de développer les différents axes économiques comme c'est le cas pour le secteur des services et d'améliorer en parallèle les indicateurs économiques et sociaux particulièrement en matière de logements, de santé, d'éducation, de transport et d'eau. «Ces indicateurs vont se renforcer davantage après la concrétisation du programme complémentaire de consolidation de la croissance et des deux programmes spécial Sud et Hauts Plateaux», s'est engagé le Président tout en reconnaissant que les résultats enregistrés jusque-là sont limités. «Nous sommes conscients que ce qui a été réalisé reste en deçà de nos ambitions et ne répond pas aux besoins urgents et cumulés de la société. Nous sommes aussi convaincus que ce qui a été atteint ne présente que des pas sur le chemin de la croissance. Un chemin prometteur mais long et difficile à parcourir. Ce qui nécessite beaucoup de patience et de solidarité. Ça nécessite aussi des efforts et des sacrifices de la part de toutes les parties.» Dans le même sillage, le premier magistrat du pays a rappelé l'importance qu'accorde l'Etat aux préoccupations des populations. Lesquelles constituent les priorités de l'Etat. Des priorités sur lesquelles «nous veillerons», s'est encore engagé le Président mettant l'accent sur la nécessité de suivre la mise en œuvre des projets et la prise en charge des différentes doléances de la société. Il n'a pas manqué de souligner l'utilité de l'approche participative, du dialogue, de l'entraide et de la coordination entre les différents acteurs économiques, qu'ils soient publics ou privés. «Il y a lieu de trouver la meilleure approche pour traiter les doléances exposées», a-t-il plaidé. Sur ce plan, du travail reste à faire de part et d'autre devant le cumul des attentes des citoyens entre emploi, amélioration du pouvoir d'achat, logement… S. I.