Les enseignants contractuels montent au créneau. Par la voix de leur conseil, placé sous la houlette du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP), ils annoncent une grève de la faim à partir de la semaine prochaine, c'est-à-dire le 14 juillet, au niveau du siège national du syndicat. Et pour cause : les protestataires veulent amener les pouvoirs publics à se pencher sur leur sort. Les contractuels dénoncent ainsi une situation de plus en plus dégradante, indique un communiqué transmis à notre rédaction qui fait part du dépôt d'un préavis de grève. En décidant de protester, ces enseignants veulent faire pression sur les décideurs pour «une régularisation de leur situation et leur intégration quelles que soient leurs spécialités, le versement des salaires bloqués depuis trois ans. Ils demandent à bénéficier du salaire du congé annuel comme le stipulent les lois qui régissent le monde du travail, de même que les primes, de documentation et de qualification». Les autres revendications introduites et non des moindres concernent la réintégration des enseignants révoqués abusivement et la titularisation des contractuels après une année d'exercice. Dans le communiqué transmis à notre rédaction, le Syndicat des contractuels justifie le recours à cette grève de la faim par l'indifférence affectée des pouvoirs publics à l'égard de leurs doléances et ce, en dépit des nombreux mouvements de protestation. Ce syndicat a affirmé avoir saisi plusieurs instances mais en vain. «De nombreuses correspondances accompagnées des plates-formes de revendications ont été ainsi adressées aux ministères de l'Education et du Travail, à l'APN, au chef du gouvernement et au premier magistrat du pays mais aucune suite ne leur a été donnée», ajoute le communiqué. A. B.