De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad La rentrée scolaire 2009-2010 a débuté sous le signe du mécontentement dans la majorité des établissements d'enseignement primaire, moyen et secondaire de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon le porte-parole local du Conseil national des enseignants du secondaire (CNAPEST), le taux global de suivi du mot d'ordre de journée de protestation à laquelle il avait appelé a atteint les 95% alors que, de son côté, le Syndicat des fonctionnaires de l'éducation et de formation (UNPEF) a estimé entre 60 et 65% le taux de débrayage qui a dominé la rentrée, jetant un réel froid sur l'ambiance habituelle de rentrée des classes. Ce syndicat a souligné la précarité des personnels du secteur, notamment «depuis 2001, année de la centralisation des traitements des travailleurs de l'éducation, nous vivons une situation chaotique dans notre wilaya où rien ne va dans notre secteur», écrit-il dans une déclaration rendue publique hier. Déclaration qui contredit l'optimisme affiché par le directeur de l'éducation de Tizi Ouzou qui, lors d'un récent point de presse, avait affirmé que toutes «les conditions étaient réunies pour la rentrée scolaire 2009-2010». Le décor marquant de ce boycottage actif de la rentrée scolaire a été relevé au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou où tous les lycées ont répondu favorablement au mot d'ordre de grève du CNAPEST. Mobilisation accrue des enseignants qui en dit long sur la précarité de ces fonctionnaires qui ne cessent d'élever la voix pour se faire entendre au sujet de leurs revendications socioprofessionnelles depuis plusieurs années.