En l'espace d'un mois, soit du 1er au 30 juin écoulé, la Sonelgaz a réussi son pari concernant son emprunt obligataire. 30 milliards de dinars répartis en 6 millions d'obligations vendues ont été levés par ce groupe, soit le seuil maximum accordé par la COSOB. Ainsi, le groupe Sonelgaz, qui est à son 5ème emprunt obligataire, dont deux publics, a mobilisé le montant qui lui permettra de financer un bon nombre de ses futurs projets. Lors de la cérémonie de clôture du nouvel emprunt obligataire de Sonelgaz, organisée hier à l'hôtel Sofitel d'Alger, M. Seghir Benbouzid, P-DG de la BNA, et M. Bouterfa, premier responsable de Sonelgaz, ne pouvaient qu'être heureux de cette opération qualifiée, à juste titre, de «franc succès». Un succès qui témoigne, selon ce dernier, de la confiance accordée par les personnes morales et les institutions financières qui ont contribué à lever un peu plus de 70% du montant souscrit. A ce propos, M. Bouterfa a laissé entendre que ceci démontre l'intérêt porté à ce type de crédit, devenu en Algérie une alternative aux autres procédés d'épargne. Le fait qui a incontestablement marqué cet emprunt obligataire, après le premier lancé en 2005, est «l'écho» enregistré chez le grand public. En effet, la part du lion a été détenue cette fois-ci par le public, contrairement aux précédentes opérations. «81% des obligations sont placées auprès du public, soit près de 4 835 407 obligations souscrites, et seulement 19% sont détenues par les banques membres du syndicat de placement», explique M. Bouterfa plus loin. Au niveau national, les taux les plus forts sont enregistrés respectivement dans la wilaya d'Alger avec 61,17%, suivie par Oran avec un taux de participation de 19,4%, Sétif (5,6%) et, enfin Tizi Ouzou (3,41%). «Le nombre global des souscripteurs avoisine 2 185, dont 2 128 personnes physiques et 36 personnes morales non financières, 18 institutions financières [caisse, assurances…], et 3 banques membres du syndicat de placement», ajoute-t-il. Les fonds levés, ajoute la même source, vont servir à contribuer au financement d'une partie d'un important plan d'investissement, d'un montant de 187,5 milliards DA, qui permettra non seulement de répondre à la demande croissante en énergie mais aussi d'améliorer la qualité de service du citoyen. Sur ce montant, 81 milliards seront financés à travers les crédits bancaires, 35 par Sonelgaz, 30,5 par l'Etat et 30 par l'emprunt obligataire. Il est utile d'indiquer que ces obligations portent l'intérêt au taux de 3,75% (la 1re année), 4% (la 2ème année), 4,5% (la 3ème année), 5% (la 4ème année), 5,5% (la 5ème année) et 6,5% (la 6ème année). S'agissant des intérêts annuels, ils sont payables à la date de jouissance de chaque année pendant six ans et pour la première fois à la date de jouissance le 1er juin 2009. «Ce nouvel emprunt contribuera fortement à redynamiser le marché boursier et les opérations financières. Il reflète la volonté du groupe Sonelgaz de s'orienter continuellement vers le marché financier local et de s'inscrire durablement sur le marché des obligations comme acteur majeur. Grâce au succès de ce nouvel emprunt, le groupe Sonelgaz est leader du marché corporatif algérien avec 87,55 milliards de dinars levés sur le marché national», précise enfin le même responsable. Par ailleurs, à la question de savoir si Sonelgaz a pris en ligne de compte la marge sécuritaire, le P-DG de ce groupe a rejeté cette hypothèse. «Ce scénario ne s'envisage même pas. Mais on a pris ce aspect en considération», tranche-t-il. S. B. Le P-DG de Sonelgaz : pas d'augmentation du tarif d'électricité en 2008 Niet. Le tarif de l'électricité ne connaîtra pas une augmentation en 2008. C'est ce qu'a déclaré hier le premier responsable de ce groupe en marge de cette rencontre. Cependant, et dans le souci de couvrir les charges de cette entreprise, ajoute M. Bouterfa, cette éventuelle option, qui revient sur toutes les lèvres ces derniers temps, n'est pas du tout à écarter pour les prochaines années. «Il n'y aura pas d'augmentation du tarif de l'électricité cette année mais nous envisageons de rouvrir ce dossier en 2009», a-t-il expliqué. Et d'ajouter plus loin que cette question sera au cœur du débat à partir de l'année prochaine. «Je pense qu'en 2010, la question de l'augmentation des tarifs de l'électricité reviendra sur le tapis. L'augmentation sera prise en charge soit par l'Etat soit par les consommateurs mais le groupe Sonelgaz a besoin d'équilibre.» S. B.