Pour cette année, en matière de santé scolaire, s'il est un sujet sur lequel les discussions portent le plus, c'est assurément celui relatif à la grippe porcine, à sa prévention d'autant que le virus qui en est responsable continue de se propager à la vitesse grand V. Du fait que 43 personnes ont été atteintes du virus A/H1N1, l'inquiétude des parents d'élèves et des autorités est montée d'un cran. A peine la rentrée scolaire avait pointé le nez que les appréhensions les plus folles étaient évoquées. Parce que justement les risques d'un développement rapide au sein d'une population jeune, les enfants en l'occurrence, inquiètent au plus haut point, il était on ne peut plus logique de s'intéresser de plus près à cette frange de la population. De par le monde, la reprise des classes s'est faite, cette année, sous haute tension. Ce fut le branle-bas. Tous les Etats ont pris des mesures sanitaires afin de réduire au maximum la propagation de ce virus. Pour les spécialistes, et dans l'attente de la mise au point d'un vaccin efficace contre le virus A/H1N1, certains gestes d'apparence banale peuvent s'avérer capitaux. Désormais, les écoles seront pourvues d'eau courante de manière permanente. Des points d'eau seront installés dans tous les établissements scolaires. La même chose peut être dite au sujet des distributeurs de savon liquide dont le rôle n'est plus à démontrer. Sur un autre volet, et dans le cadre de la réfection de certains établissements, il a été décidé de la réparation des chauffages défectueux ainsi que des vitres cassées. Cette mesure permettra à coup sûr aux enfants d'éviter d'attraper des coups de froid d'autant que ces derniers, à en croire les professionnels de la santé, favorisent la propagation de la grippe A. Du côté du ministère de l'Education nationale, on a arrêté un programme visant à lutter contre la grippe porcine au sein des établissements scolaires. Un plan comprenant deux volets a été mis sur pied. Le premier est relatif à la sensibilisation des élèves à cette maladie. Ayant réuni le 6 septembre dernier ses plus proches collaborateurs, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, insistera sur un cours inaugural sur la grippe A. Ce dernier a eu lieu le jour de la rentrée. Son collègue du gouvernement et ministre de la Santé y a été présent. Dans ce sillage, il a été convenu de l'organisation d'un séminaire national de formation de formateurs juste après le coup d'envoi de la rentrée scolaire. Le séminaire en question est destiné aux médecins de la santé scolaire et aux chefs de service des directions de l'éducation chargés de la santé scolaire. Une semaine après la rentrée, soit le 20 septembre, une campagne de prévention sera entamée à l'adresse des élèves. Des dépliants et des spots visant à les sensibiliser sont au programme. Et comme aucun scénario ne peut être exclu, la fermeture des écoles est envisagée si une pandémie se déclarait. L'autre problème de santé en milieu scolaire a trait à la carie dentaire. Cette dernière est la pathologie la plus fréquente en milieu scolaire avec une prévalence avoisinant les 40%. Chaque enfant scolarisé présente en moyenne une dent cariée, selon des résultats d'enquêtes réalisées ces dernières années à travers différentes écoles primaires du pays. Les enquêtes relèvent notamment «une hygiène bucco-dentaire déficiente» chez la majorité des élèves auscultés dans le cadre de ces études épidémiologiques. Pour sensibiliser les élèves à l'importance de se brosser les dents, des campagnes sur l'hygiène bucco-dentaire sont lancées. Mais on estime que, malgré les progrès réalisés en matière de prise en charge, la santé bucco-dentaire reste un problème alarmant. Soulignant l'importance de l'éducation bucco-dentaire chez l'enfant qui commence à la maison puis à l'école, des spécialistes citent des maladies qui peuvent être engendrées en raison du non-respect des règles d'hygiène dentaire, à savoir la carie, les cardiopathies et les rhumatismes. Il est plus qu'urgent de se pencher sur les aspects liés à la santé scolaire car il ne faut pas oublier que l'enfant d'aujourd'hui est le citoyen de demain. B. L.