Il fut un temps où parents et enfants sortaient pour des balades champêtres ou des pique-niques dans les bois. Ces moments de joie ont presque disparu. Avec l'insécurité qui a miné le pays de longues années durant, les forêts sont devenues infréquentables. Les Algériens ont ainsi développé de nouveaux modes de vie. Ils sont devenus casaniers et accros du petit écran. La télé est devenue la première distraction, d'autant que ses programmes ont été diversifiés et enrichis grâce à la parabole.Mais on ne peut rester indéfiniment scotché face un écran pour tuer le temps. Aussi fallait-il trouver des palliatifs pour meubler les moments libres et ces mornes jours de repos. L'Internet et les cybercafés seront une autre échappatoire pour les jeunes. Les loisirs deviennent urbains. On fait avec ce qu'on a. Un concert par-ci, un DVD par-là, une sortie avec les potes et le temps passera. Parmi tous ces jeunes, il s'en trouve certains qui cogitent dur pour améliorer l'ordinaire. C'est ainsi que des initiatives sont prises. Et on se retrouve avec des manifestations organisées par des équipes de jeunes qui, pour ce faire, créent une boîte spécialisée dans l'événementiel. Un autre, avec des copains, lance une revue dédiée à l'art des mangas et investit le métier d'éditeur pour publier les premiers albums mangas produits par des Algériens. Sur les contreforts du Djurdjura, on déterre une vieille tradition qu'on remet au goût du jour pour le plus grand plaisir des enfants.Mais toutes ces initiatives, qui sont à encourager, doivent être soutenues pour qu'il y ait émulation, qu'elles fassent tache d'huile et des petits, pour que la vie reprenne toutes ses couleurs. A. G.