Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le président sahraoui appelle à une intervention «urgente» de l'ONU pour protéger les civils à deux jours de la réunion du comité de décolonisation de l'ONU
Les Nations unies doivent intervenir pour protéger les civils sahraouis. C'est la substance du message adressé par le président sahraoui au secrétaire des Nations unies. M. Mohamed Abdelaziz a donc appelé à une intervention «urgente» des Nations unies, en vue de protéger les civils sahraouis «sans défense» dans les territoires occupés du Sahara occidental «contre la répression marocaine». Dans un message adressé au secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, rapporté hier par l'agence de presse sahraouie (SPS) et repris par l'agence de presse algérienne (APS), le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a plaidé pour la mise en place d'un mécanisme «propice» pour «la protection et le contrôle des droits humains, afin de garantir aux citoyens de jouir de leurs droits les plus élémentaires». Le premier responsable du Front Polisario n'a pas raté cette énième opportunité de réitérer son appel pour la libération «immédiate et inconditionnelle» des prisonniers politiques sahraouis, à leur tête Mohamed Elhafed Jaaza, qui purge une peine de quinze ans, dénonçant, par la même occasion, les «lourdes peines» prononcées par un tribunal marocain à El Ayoun occupée, à l'encontre des citoyens sahraouis Mohamed Borcan, Dkhil Hamza et Jdey Abdallahi. Le président sahraoui a, en outre, condamné la décision de l'université de Settat au Maroc privant deux étudiants sahraouis de poursuivre leurs études, en raison de «leurs opinions politiques en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui», précise la même source. Les deux étudiants concernés, arrêtés en décembre de l'année dernière, sont toujours détenus dans les prisons marocaines en attente d'être jugés, rappelle la même source.Il convient aussi de noter que la tenue des réunions de la quatrième commission, soit le Comité de décolonisation, débutera demain 5 octobre. Elles commenceront par un «débat général sur les questions de décolonisation liées aux 16 territoires non autonomes», dont le Sahara occidental. Trente-quatre ans après, l'ONU n'a jamais reconnu la souveraineté du Maroc sur l'ancienne colonie espagnole. Le Sahara occidental figure toujours parmi les 16 territoires qui demeurent à ce jour non autonomes et pour lequel les Nations unies ont pris l'initiative et déployé des efforts pour la résolution du conflit, mais à ce jour toujours aucune solution. En attendant, ce peuple lutte pacifiquement contre la domination et se bat pour faire reconnaître ses droits sur le plan international.Plus que jamais l'institution onusienne doit arrêter de fuir ses responsabilités et doit s'engager fermement dans la voie de résolution de ce conflit. Seule l'application du droit international pourra apporter une solution juste et définitive qui permette au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. G. H.