Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le secrétaire général des Nations unies à “intervenir d'urgence pour protéger les citoyens sahraouis dans les territoires occupés” du Sahara occidental, soumis, depuis dimanche dernier, à “une répression sauvage” de la part des autorités marocaines, a rapporté hier l'agence de presse sahraouie (SPS). “Ces citoyens sahraouis, à l'image des peuples du monde, ont voulu organiser une manifestation pacifique” en commémoration du 58e anniversaire de la Déclaration internationale des droits de l'homme, “pour réclamer le respect des libertés fondamentales au Sahara occidental et permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit fondamental à l'autodétermination”, écrit notamment le président Abdelaziz dans une lettre au SG des Nations unies, précise cette source. Le chef de l'Etat sahraoui a ajouté que les forces d'occupation sont intervenues “avec une violence extrême” pour disperser les manifestants, “usant sauvagement de la force contre les femmes et les hommes sans distinction”, causant ainsi “des blessures graves dans les rangs des manifestants”, indique SPS. Le président sahraoui, qui a cité des cas concrets de blessés parmi les militants et activistes sahraouis des droits de l'homme lors des affrontements, a relevé “la désinvolture” des autorités marocaines vis-à-vis des résolutions et des rapports des Nations unies, en multipliant “les violations flagrantes” des droits de l'homme, en cette Journée internationale, ajoute cette source. Le chef de l'Etat sahraoui a appelé, à cet égard, à “une action urgente et ferme” de la communauté internationale, face à des violations commises “dans un territoire qui se trouve sous la responsabilité directe des Nations unies”, souligne SPS. Dans sa lettre, M. Abdelaziz a demandé également que la Minurso soit dotée de “prérogatives nécessaires” lui permettant d'assurer “son devoir de protéger les citoyens sahraouis dans les territoires occupés, de garantir leurs libertés fondamentales (...) De libérer tous les prisonniers politiques sahraouis et de faire la lumière sur (le sort) de plus de 500 civils sahraouis disparus et des 151 prisonniers de guerre détenus au Maroc”, rapporte enfin SPS.