Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) se réunira prochainement pour étudier la possibilité de lancer une voiture «made in Algeria». Le gouvernement souhaite donc parvenir à un accord de partenariat avec les constructeurs automobiles pour mettre en place une industrie automobile en Algérie. Relancée en septembre dernier par le biais de l'Association algérienne des concessionnaires automobiles (AC2A), l'idée de mettre de donner un coup de starter à un secteur inexistant refait surface à l'occasion du 13ème Salon international de l'automobile d'Alger. Un salon qui se tient cette année dans un contexte particulier marqué notamment par la crise économique mondiale et les dernières mesures du gouvernement. Ainsi, alors que l'industrie automobile vit des moments difficiles à travers le monde, l'Algérie a réitéré son intérêt à la construction d'un véhicule. Mais sur quelle base et dans quelles conditions concrétisera-t-on ce projet tant souhaité par les Algériens qui se remémorent encore les épisodes du feuilleton Fatia et bien d'autres feuilletons ayant une relation directe avec l'industrie algérienne. Une industrie en panne de démarrage pour certains secteur (à l'exception des hydrocarbures) et en agonie pour d'autres, à l'image du secteur des textiles, lequel a subi de plein fouet les conséquences de l'ouverture du marché avec notamment l'invasion du textile chinois et l'importation en masse de vêtements issus de la friperie. Pis, les conséquences se font ressentir également sur le plan sanitaire. Les spécialistes ont déjà mis en garde contre cette situation. En somme, comme l'ont souligné les experts, le textile s'est anéanti avec l'ouverture du marché. Le passage de l'économie centralisée à l'économie de marché n'a pas apporté les résultats escomptés pour le textile algérien qui a besoin de relance. Donc, mettre en place une industrie automobile et rattraper un secteur en déperdition sont autant de défis à relever. Mais faudrait–il mettre le paquet et ne pas se contenter de discours et de promesses. S. I.