Les autorités algériennes espèrent beaucoup de ce projet. Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) se réunira cette semaine pour examiner les offres faites à l'Algérie pour la construction de la première usine de montage de voitures. El Hachemi Djaâboub, le ministre du Commerce, qui a annoncé l'information jeudi à la chambre basse du Parlement, n'a pas donné la nationalité des constructeurs. Il se contentera de dire qu'il s'agit de leaders mondiaux de l'automobile. Les autorités algériennes espèrent beaucoup de ce projet. Djaâboub n'omet pas de souligner que le marché algérien des véhicules est prometteur eu égard au volume du parc automobile national qui enregistre une augmentation, d'année en année. Le nombre de véhicules, a dépassé les deux millions de voitures légères, 57.000 véhicules utilitaires et 54.000 camions. Au regard de la valeur des importations de l'Algérie en véhicules qui frise les 3 milliards de dollars, dont 90% relevant des concessionnaires de sociétés étrangères, l'Algérie est considérée comme le deuxième plus grand marché au niveau continental après l'Afrique du Sud. Et cela même si ces importations ont diminué le premier semestre 2009 et les ventes ont chuté de près de 30% suite à la suppression du crédit à la consommation. Une suppression, qui n'est dirigée contre personne, a tenu à souligner jeudi, M.Djaâboub. M.le ministre a estimé que le Salon international de l'automobile d'Alger était un évènement ordinaire souhaitant que ce salon aurait une autre signification lorsque l'Algérie aurait sa propre industrie automobile et exposerait ses propres véhicules. Par ailleurs, le ministre du Commerce a souhaité parvenir à un partenariat avec les constructeurs automobiles en vue de mettre en place une industrie automobile en Algérie. 65% des produits agricoles contrôlés par les spéculateurs Dans un autre chapitre et à partir de la tribune de l'APN, le ministre du Commerce a répondu aux critiques visant son secteur au sujet de la flambée des prix des produits alimentaires, et ceux des fruits et légumes. Le ministre impute la spéculation qui gangrène le marché à la «faiblesse» des enveloppes budgétaires allouées à son secteur. Cela a freiné les investissements dans le secteur, notamment ceux qui touchent les circuits de distribution, à l'image des marchés de gros. Cela a encouragé la spéculation selon lui. Le ministre du Commerce a reconnu avec un taux significatif, que 65% de la production agricole se commercialise dans les circuits informels. M.El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, a confirmé l'interdiction de l'exportation de produits alimentaires dont les éléments de vase sont subventionnés par l'Etat, notamment les pâtes ou le couscous exportés par certains opérateurs privés. «Ces produits alimentaires, de blé tendre et dur, sont subventionnés par l'Etat qui les achète à 4000 DA le quintal et les cède aux minoteries à 2000 DA le quintal afin que le citoyen puisse acheter la farine et la semoule à des prix raisonnables», a indiqué M.Djaâboub. Le ministre a cependant souligné que «les opérateurs privés qui désirent exporter ces produits devaient importer la matière première par leurs propres fonds». 23 millions de dollars pour le chiffon Concernant l'approvisionnement du marché en ciment, le ministre a souligné que «les premières quantités que l'Etat a décidé d'importer et estimées à 1 million de tonnes arriveraient en Algérie entre le 20 et le 22 octobre prochains. La production locale est de 17 millions de tonnes et l'Algérie en consomme entre 18,5 et 19 millions de tonnes car plusieurs projets sont encore en cours de réalisation» a-t-il précisé. Il souligne toutefois qu'«il y a un déficit de 1,5 million de tonnes sur le marché qu'il faut compenser par le recours à l'importation». Ce n'est pas le même argument mis en relief par son collègue au gouvernement M.Abdelhamid Temmar qui a justifié le recours à l'importation par la volonté de l'Etat de faire barrage à la spéculation. Une solution provisoire, puisque, de l'avis même de Djaâboub, les prix du ciment connaîtront une stabilisation avec l'achèvement des projets des usines en cours de construction. Par ailleurs, Djaâboub a annoncé que le marché de la friperie importée en Algérie, a coûté 23 millions de dollars ces deux dernières années. 7000 commerçants activent dans ce secteur dont 4000 importateurs et 2500 détaillants. Il soulignera, en réponse à un député, que son département n'est pas en mesure d'interdire l'importation du chiffon, invitant les députés qui le souhaitent à introduire une proposition de loi dans ce sens.