Ce géant de l'automobile a trouvé un accord avec le gouvernement algérien pour succéder à Fiat et implantera son usine à l'ouest de l'Algérie. Des Mercedes 4x4 made in...Algeria! Il ne s'agit pas là d'un souhait, ni d'un rêve, mais d'un projet qui verra prochainement le jour. Pour y parvenir, le gouvernement algérien a trouvé un terrain d'entente avec le constructeur allemand pour fabriquer des Mercedes 4x4 en Algérie. C'est ce qu'a confié hier à L'Expression, une source gouvernementale. La même source a dévoilé que cette usine de montage sera implantée à Tiaret. Ce géant allemand a trouvé un accord avec le gouvernement algérien afin de reprendre le projet de fabrication du véhicule algérien, Fatia, qui a été prévu au début des années 80 avec le constructeur Fiat. La même source a annoncé que les deux parties ont beaucoup avancé dans les négociations. Il ne reste que la signature de ce partenariat. Sans donner plus de détails sur les clauses de cette convention ainsi que sur les caractéristiques de cette usine, la même source a annoncé que le gouvernement algérien sera actionnaire à part entière dans ce projet. Concernant la signature de ce partenariat, le même interlocuteur a affirmé qu'il sera paraphé prochainement et que «la presse sera invitée pour assister à la signature de cet accord». La même source n'a pas voulu annoncer d'autres détails relatifs à la capacité de production, ni à la date d'implantation officielle de cette usine. Toutefois, il y a lieu de s'interroger sur la faisabilité d'un tel projet. Pour la simple raison que la loi de finances complémentaire oblige chaque opérateur étranger à s'associer à un investisseur algérien pour pouvoir investir en Algérie et que la grande marge des actions revient à ce dernier. Notre source n'a pas confirmé si le constructeur allemand avait conclu les négociations avec le gouvernement algérien avant la mise en oeuvre des nouvelles dispositions légales sur l'investissement et dans ce cas, il ne sera pas, donc, concerné par celles-ci. Concernant le choix des autres constructeurs qui souhaitent s'implanter en Algérie, notre source a affirmé qu'un grand opérateur allemand a fait une offre «intéressante» au gouvernement algérien. Sans dévoiler le nom de ce constructeur, cette source a annoncé que le Conseil des participations de l'Etat (CPE) tranchera la question de l'identité de deux ou trois grands constructeurs de renommée mondiale qui vont signer des partenariats avec l'Algérie en vue de construire «la voiture algérienne». «Notre gouvernement cherche à associer des constructeurs automobiles afin de fabriquer des voitures algériennes. Nous ne voulons pas y procéder en solo, mais nous souhaitons travailler avec des spécialistes dans le domaine», a-t-elle révélé. A en croire notre source, le gouvernement algérien a fait des offres aux constructeurs mondiaux de l'automobile pour signer des partenariats dans ce sens. Ces informations ont été déjà confirmées par El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce. Lors de son passage devant la chambre basse du Parlement, le ministre avait déclaré que le CPE se réunira cette semaine pour étudier les propositions faites à l'Algérie pour la construction d'une usine de montage de voitures. A la lumière de ces nouvelles données, le constructeur français Renault vient de recevoir un coup fatal. Si les Allemands ont jugé très utile d'investir en Algérie, c'est que le pays garantit un certain climat d'investissement et que les possibilités d'investissements sont réunies.Or, le constructeur français a préféré le Maroc, en installant son usine à Tanger, en inventant des prétextes pour justifier sa décision. Les Allemands viennent d'apporter le meilleur démenti aux affabulations des responsables de Renault. Le fait que d'autres constructeurs souhaitent mettre le paquet en Algérie ne fait que discréditer davantage Renault. Une chose est sûre, l'Algérie vient de réussir un grand coup économique en concluant ce partenariat avec le constructeur auto le plus prestigieux au monde.