L'Association algérienne de codification des articles, «GS1 Algeria», a organisé, hier à l'hôtel El Aurassi, une rencontre sur le thème «les standards de codification des produits du secteur de la santé». Animée par son président M. Halim Recham, cette rencontre a eu pour objectif d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité de codifier les nombreux produits vendus sur le marché et de les soumettre à un code-barres qui permette la traçabilité du produit depuis sa fabrication jusqu'à sa vente. M. Recham a appelé les entreprises nationales à utiliser le code à barres attribué à l'Algérie, soit le «613», sur leurs produits pour les préserver et garantir leur protection sur le marché national et mondial. C'était en marge de la 2ème rencontre maghrébine portant sur les standards de codification des produits du secteur de la santé que le premier responsable de GS1 Algeria a déploré le fait que l'Algérie ne soit pas dotée d'une loi pour obliger les entreprises à adhérer au système de code à barres, comme cela se fait dans les pays voisins, les pays arabes de même qu'aux Etats-Unis d'Amérique et en Europe. Selon lui, «l'Algérie n'oblige pas les importateurs à avoir un code à barres sur les produits qui entrent au pays alors que le contraire est de mise puisqu'il est imposé aux produits exportés de chez nous d'avoir ce code». Plus encore, «l'adhésion de l'Algérie à l'OMC peut rencontrer des problèmes si les entreprises nationales n'appliquent pas les standards de codification de leurs produits», a expliqué M. Recham. Et de s'étonner du retrait du ministère du Commerce alors qu'il était un membre fondateur de GS1. La représentante du ministère du Commerce a, quant à elle, fait savoir qu'«aucun projet de loi n'est en voie d'élaboration concernant l'utilisation obligatoire du code à barres», avant d'ajouter que «cet aspect est pris en charge dans le cadre des négociations pour l'adhésion à l'OMC».Il faut savoir que les standards de codification GS1 couvrent une vingtaine de secteurs notamment qui ont besoin d'un outil pour suivre toute la chaîne logistique et de production. Le secteur qui fait le plus recours à cette codification est celui de l'alimentation suivi du secteur pharmaceutique, nous explique M. Recham. Sur ce dernier secteur, le premier responsable de GS1 Algeria a indiqué qu'à cause de la contrefaçon qui le gangrène un nouveau code à barres appelé «GS1 DataMatrix», a été mis en place aux Etats-Unis et en Europe. Ce même code «sera rendu obligatoire pour toutes les entreprises en 2011», expliquent les intervenants, ajoutant que l'entreprise Saidal l'a déjà adopté. «Le ‘‘GS1 DataMatrix'' est un code à barres à grande capacité de stockage d'un nombre important de données qui permettent à la fois la traçabilité, la sécurité sanitaire, et la lutte contre la contrefaçon.» Il faut retenir que les Etats-Unis ont enregistré 32 milliards de dollars en produits contrefaits contre 4,7 milliards d'euros pour l'Europe. Malgré l'importance de cette question, le département du Dr Saïd Barkat, qui a parrainé cette manifestation, n'a pas jugé utile de déléguer un représentant pour y assister. A noter que GS1 Algeria est une association à but non lucratif à laquelle adhèrent environ 2 000 entreprises et représente la source officielle pour l'attribution des codes à barres dont le rôle est d'identifier les articles dans la chaîne d'approvisionnement. B. A.