Ce nouveau système de “reconnaissance” des médicaments, mieux connu sous le nom du Datamatrix, va plus loin que l'ancien code à barres. Face à l'émergence d'une réglementation de plus en plus stricte au plan international dans la lutte contre la contrefaçon, l'Algérie veut se doter d'une politique fiable en la matière et éviter de devenir un déversoir des marchandises et des produits non identifiés, non sécurisés, objets de contrefaçon et de mauvaises pratiques. Le secteur de la santé, l'un des plus sensibles, ne doit pas être en reste. Dans cette perspective, le 2e Séminaire régional sur “la traçabilité par les standards GS1 dans le secteur de la santé”, s'est tenu jeudi dernier à l'hôtel Hilton, à Alger. La rencontre était l'occasion pour les professionnels du secteur de “diagnostiquer” la situation en Algérie. “Les choses piétinent cher nous. Depuis notre implantation en Algérie, soit en 1994, nous n'avons que 2 500 sociétés membres, parmi elles 40 entreprises pharmaceutiques privées et publiques. Nous n'avons à ce jour aucun hôpital”, constate avec regret le président du séminaire, Halim Recham. Selon l'orateur, la traçabilité permet d'organiser et d'identifier chaque médicament ou matériel. Ce nouveau système de “reconnaissance” des médicaments, mieux connu sous le nom du Datamatrix, va plus loin que l'ancien code à barres. “L'identification par les symboles dans la santé a changé. Le code à barres ne suffit plus. Outre sa grande taille, les informations qu'il compte ne suffisent plus. C'est pour cela que le Datamatrix est un code à barres à deux dimensions. Il a la capacité de contenir un grand nombre d'informations sous un petit volume. Cette nouvelle méthode facilite la détection d'un médicament contrefait grâce à l'identification du numéro du lot, la date de péremption, le numéro du dossier, le pays fabricant et autres informations”, explique-t-il. Ce nouveau codage n'est pas seulement un système de gestion des flux et des informations pour le secteur de la santé. C'est surtout et avant tout un système de sécurisation du secteur. Par ailleurs, l'orateur a également relevé que “l'Algérie est, à ce stade de développement, en retard. La réglementation nationale en matière de codification et de traçabilité est peu contraignante. Peu de mécanismes réglementaires permettent de sécuriser réellement un bien ou un produit et les opérateurs économiques en l'absence d'une obligation juridique et réglementaire sont peu nombreux à faire le pari de la transparence”, a-t-il relevé. GS1 a développé des standards internationaux multisectoriels d'identification et d'échanges d'informations, qui contribuent entre autres à la fiabilité du suivi des produits et matières, la traçabilité et la sécurité sanitaire tout au long de la chaîne d'approvisionnement, la fiabilité et l'optimisation des stocks, la diminution des litiges et l'optimisation du rapprochement entre commande, réception et facture. Et pour finir, l'augmentation de la qualité de service aux unités de soins.