Le programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (P3A) commence à se concrétiser. Lancé officiellement le 11 mai dernier à Alger, P3A1 a eu déjà un écho favorable du côté des institutions de l'Etat. Pas moins de 12 opérations de jumelage et TAIEX, les deux instruments du programme, ont été acceptées par la commission européenne. C'est ce qu'a affirmé hier M. Aïssa Zelmati, directeur de l'UGP (Unité de gestion du programme), lors d'un atelier consacré aux institutions et structures centrales du ministère du Commerce. Selon lui, il s'agit de 6 jumelages pour le compte du ministère des Fiances, de 4 pour le ministère de l'Industrie et de 2 pour le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. Ces opérations de mise à niveau débuteront, selon M. Zelmati, au mois de septembre 2010, après le lancement de l'appel à propositions. Chaque opération coûtera 1 million d'euros et durera 18 mois, a-t-il précisé. Les responsables de l'UGP ont précisé par ailleurs qu'avant le début de ces opérations de jumelage et TAIEX, des ateliers seront organisés avec les différents bénéficiaires du programme. L'UGP a déjà organisé, le 20 juillet dernier, un atelier consacré au secteur de la pêche. Cet atelier a permis, selon M. Zelmati, d'initier un projet de jumelage qui vise à renforcer les capacités scientifiques du Centre national de recherche et de développement de la pêche et de l'aquaculture et trois fiches TAIEX (3 missions d'expert court terme). L'atelier organisé hier, en présence du secrétaire général du ministère du Commerce et de responsables d'autres organismes entre dans le même cadre. Le chef de l'équipe d'assistance à l'UGP, M. Belhoul Djamel, a indiqué que le département du commerce a exprimé un certain nombre de besoins dans plusieurs domaines qui peuvent bénéficier de l'expertise européenne. Il a énuméré la concurrence, la veille économique, le dispositif du suivi d'évaluation du commerce extérieur, la maîtrise des techniques instrumentales d'analyse et de contrôle de la qualité, le contrôle des emballages primaires pour denrées alimentaires. S'agissant de la concurrence, un axe important aux yeux des responsables du département du commerce, le but recherché est de renforcer les institutions concernées. Selon les responsables du programme, le but spécifique du projet est de «mettre à niveau, de renforcer et de développer les moyens humains et les instruments juridiques, institutionnels et techniques du département du commerce ainsi que du Conseil de la concurrence dans le domaine de la mise en œuvre du droit à la concurrence». Cet objectif, selon la même source, inclut notamment «l'observation et la surveillance du marché, la promotion de la concurrence, la détection des pratiques anticoncurrentielles et la réalisation des enquêtes ainsi que la gestion du contentieux». Quant aux structures dépendant du ministère du Commerce, elles ont bénéficié d'un programme de mise à niveau. Dénommé FACICO, ce programme d'appui à la facilitation du commerce vise à améliorer les capacités de mise en œuvre des accords commerciaux, la protection et la sécurité des consommateurs, la modernisation et la consolidation des structures de contrôle et de surveillance du marché. Ce programme a été lancé en avril 2009. A signaler enfin qu'à la fin du P3A1, deux autres programmes suivront, le P3A2 qui coûtera 24 millions d'euros et le P3A3 (30 millions d'euros). S. B.