Monsieur le président du CIO, pour avoir eu l'honneur de servir durant de longues années le mouvement olympique, je me trouve, en ces temps de lourde opacité et face aux multiples tentatives de manipulations, dans l'obligation morale de m'adresser directement à votre haute autorité. A votre demande, une commission électorale préparatoire, composée de cinq membres, a été désignée avec pour président M. Adadi Amar, membre du bureau du COA lors des deux dernières législatures. A ce titre et comme pour M. Larfaoui, il ne peut prétendre au rôle d'arbitre neutre et impartial. Il a fallu seulement deux réunions pour apporter la preuve qu'il ne pouvait s'agir d'un choix serein et judicieux. - Je suis au grand regret de vous dire que la démarche initiée par M. Youssoupha Ndiaye, après sa mission à Alger en juillet 2009, peut s'avérer particulièrement préjudiciable pour le mouvement sportif national en compliquant davantage le problème. J'ose croire que nul ne peut rester insensible à ce risque et que tous les rectificatifs nécessaires doivent être apportés très rapidement pour éviter que le MSN soit sanctionné à partir de choix dont il ne peut être tenu pour responsable. - Il est primordial que le président de la commission préparatoire échappe aux pressions et manipulations habituelles et agisse sereinement sur la base de l'accord du 8 juillet 2009, avec la participation de l'ensemble des membres légitimes du COA, du respect strict et effectif de la charte olympique et des statuts en vigueur du COA. Comme il est tout aussi fondamental que le président de la commission préparatoire ne cherchât point à remettre en cause les précédentes décisions de l'assemblée générale du COA, auxquelles il a du reste contribué ; son rôle devant se limiter à la préparation de l'assemblée générale élective dont les travaux seront dirigés par un bureau souverainement élu. Dans cet ordre d'idées et pour ce qui concerne le nombre de personnalités du sport féminin habilitées à participer aux travaux de l'assemblée générale, il est incompréhensible de voir le président de la CEP revenir sur les décisions souveraines de l'assemblée générale du COA dont il est membre. Décisions prises sur la base des orientations du CIO fixant à 20% l'effectif des personnalités du sport féminin au sein d'une assemblée générale. Ces décisions sont attestées par les procès-verbaux de l'assemblée générale du COA. Enfin, il est entendu que le respect de la charte olympique et des statuts du COA doivent absolument prévaloir face à tous ceux qui cherchent à imposer la logique de l'affrontement et du fait accompli ayant précipité l'ensemble du mouvement olympique et sportif algérien dans une crise sans précédent. J'ai la conviction, Monsieur le président, qu'il est de mon devoir de porter à votre attention ces quelques remarques en estimant qu'elles sont de nature à conforter la transparence et la crédibilité de notre future assemblée générale. C'est au prix du respect de ces sages recommandations que la sortie de crise pourra être assurée, de manière durable, par un effort commun ne visant que l'intérêt supérieur du sport national, des athlètes, et la pleine cohésion du mouvement olympique et sportif algérien. Veuillez agréer, Monsieur le président du CIO, l'expression de ma haute considération. Cherif Tifaoui - Ancien président du conseil national des sports - Ancien président par intérim du COA - Ancien président de la FAKT - Membre de l'assemblée générale du COA