Abattu le 7 octobre dernier, en compagnie d'un de ses acolytes, dans la région d'El Kheither, wilaya d'El Bayadh, Louzaï Mourad, alias Nouh Abou Qotada El Salafi, vient d'être identifié. Ce terroriste était l'un des chefs du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Sa neutralisation a été possible grâce à des renseignements faisant état de mouvements de personnes suspectes au niveau de la RN 6 communiqués aux forces de sécurité. Avec sa mort, le GSPC s'affaiblit encore plus. Car Louzaï Mourad, âgé de 43 ans, était l'un des responsables les plus actifs de cette organisation criminelle. Natif de Bordj Ménaïel, il a rallié le GIA en 1994 après avoir déserté d'une caserne d'El Harrach où il servait en tant que réserviste de l'ANP. Il fera partie ensuite des dissidents et sera l'un des compagnons de Hassan Hattab lors de la création du GSPC. Titulaire d'un diplôme d'ingénieur d'Etat en bâtiment, ce terroriste a occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du GSPC. En 2003, il était «émir» de la «sariat» de Bordj Ménaïel, relevant de «katibet al-ansar», activant dans la zone centre (ex-zone II). Il a, par la suite, été désigné comme membre de la commission militaire de la même «katiba», avant d'être affecté à la chefferie du GSPC dans le courant de l'année 2009 en tant que responsable des liaisons internes, chargé des liaisons et de la coordination entre les commissions de la chefferie du GSPC et les commandements des zones. Ces deux principales missions étaient la réactivation des réseaux et la coordination entre les différentes «sariates». Louzaï Mourad circulait avec de faux documents, notamment des cartes de police. Il a participé activement à l'embuscade tendue le 17 juin dernier aux éléments de la Gendarmerie nationale au lieu-dit oued Kessir, dans la localité de Mansourah, à 30 km de Bordj Bou Arréridj. Il convient de rappeler que cette embuscade a causé la mort de 18 gendarmes et de 2 civils. A préciser par ailleurs que le conducteur du véhicule à bord duquel se trouvait Nouh Abou Qotada El Salafi a été identifié. Il s'agit du terroriste portant les initiales C. A., originaire de Tizi Ouzou, qui s'est avéré être un important élément de soutien et qui faisait l'objet de surveillance par les services de sécurité. Rappelons, enfin, que le GSPC s'est installé en Kabylie en raison de sa proximité avec la capitale, mais l'efficacité des opérations des forces de l'ordre dans cette région a permis la neutralisation de nombreux membres, engendrant ainsi le déplacement de certains groupes du GSPC vers le Sud et l'Est. Malgré sa subsistance, le GSPC qui a perdu beaucoup de chefs et têtes pensantes ces dernières années est affaibli. Sa direction est totalement déstabilisée et le clan de Droukdel, le chef du GSPC, s'est sérieusement ramolli. Il n'empêche que ce groupe reste dangereux et que la lutte doit continuer. H. Y.