Photo :Riad Par Karima Mokrani Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, se félicite des résultats enregistrés jusqu'ici, suite à la mise en application du nouveau dispositif d'emploi des jeunes, appelé «Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP).» Selon le ministre, ce sont 21 653 jeunes qui ont été placés dans le secteur économique, durant la période allant du 1er juin au 8 juillet derniers, soit en un peu plus d'un mois seulement. C'est lors d'une rencontre, jeudi dernier à Alger, avec les directeurs de l'emploi des wilayas du Centre que le représentant du gouvernement a annoncé ce premier résultat, précisant que 9 393 jeunes placés sont des universitaires, 7 036 des sortants de l'enseignement secondaire de l'éducation nationale ou des centres de la formation professionnelle et les 5 224 restants sont des jeunes sans formation ni qualification. Le ministre juge le chiffre très encourageant quoique, souligne-t-il, «il y ait encore des incompréhensions sur le terrain» du côté des entreprises employeurs, des jeunes eux-mêmes et aussi des hommes et des femmes qui sont chargés de la mise en application de ce nouveau dispositif. «Je constate que vous n'avez pas très bien compris les modalités d'application du DAIP» a-t-il dit à ses directeurs. Il estime que le nombre des jeunes employés dans le cadre de ce dispositif pourrait facilement atteindre les 200 000 d'ici à la fin de l'année et, par conséquent, une moyenne de 400 000 jeunes par an, «comme nous l'avons prévu dès le départ». Ce qui va amener, poursuit-il, le taux de chômage en Algérie «à moins de 10% d'ici à l'année 2013». Interrogé, toutefois, sur le devenir des jeunes inscrits dans l'ancien dispositif qui, devrions-nous le reconnaître, était un véritable échec pour ceux qui l'ont initié aussi bien que pour les jeunes qui s'y sont inscrits, le ministre a assuré que «nous avons demandé à toutes les directions de l'emploi à travers le pays de recenser tous les jeunes qui sont inscrits dans le cadre de l'ancien dispositif. Nos services engagent des contacts avec les entreprises économiques pour voir de quelle façon les intégrer dans ce nouveau dispositif». Le ministre estime qu'il ne doit pas y avoir de grands problèmes pour ceux qui sont employés dans le secteur économique. Ce ne sera pas le cas pour ceux qui travaillaient dans les administrations publiques : «Les administrations publiques ne sont pas comme les entreprises économiques. Tout est subordonné au nombre des postes budgétaires ouverts chaque année. Et, malheureusement pour nous, il n'y en a pas beaucoup… » M. Louh promet d'examiner les voies et moyens de régler ce problème, sachant que ce sont des centaines de milliers de jeunes à travers le pays qui souffrent de cette situation. Pour rappel, l'Etat prévoit, dans le cadre du nouveau dispositif, des contrats de trois années pour les universitaires, de deux années pour les sortants de l'enseignement secondaire et les stagiaires de la formation professionnelle et d'une seule année pour les jeunes sans formation ni qualification. S'agissant de la première catégorie, l'Etat s'engage à octroyer au jeune employé, durant la première année du travail, 12 000 DA, le reste du salaire qui lui revient es à la charge de l'entreprise. L'Etat paiera, ensuite, 10 000 DA seulement durant la deuxième année et 8 000 DA la troisième année. Le jeune devra être recruté par l'entreprise employeur au bout de ces trois années. Pour la deuxième catégorie, l'Etat s'engage à payer 10 000, puis 8 000 DA. Pour la troisième catégorie, il s'engage à payer 6 000 DA. Par ailleurs, a déclaré le ministre, ce sont au total 17 877 entreprises économiques qui ont été visitées (durant la période susmentionnée) par les agents de l'ANEM pour les persuader d'adhérer à ce nouveau dispositif. Les entreprises en question ont fait 65 586 offres d'emploi.