Le président de la commission électorale du Comité olympique algérien enfonce encore une fois le clou au mépris de la charte et de l'esprit olympiques. Manifestement, la volonté des putschistes semble avoir la peau dure au risque de compromettre le devenir du mouvement sportif national uniquement pour satisfaire des appétits personnels trop voraces. Depuis quelques années, les structures du mouvement sportif algérien sont prises en otages par des énergumènes qui ne s'intéressent ni au sport, ni à l'image du pays sur la scène internationale, ni à cette jeunesse prête à porter au firmament l'emblème national pour peu que les prédateurs s'écartent de la scène sportive. Un effort a été engagé pour remettre le sport national sur les rails. Des élections ont été tenues par les différentes fédérations afin d'arriver à une représentativité conforme aux règles démocratiques élémentaires et de rendre aux différentes disciplines leurs lettres de noblesse piétinées et bafouées par des indus occupants et des rapaces. Aujourd'hui, c'est au tour du Comité olympique algérien de renouveler ses instances. Cette échéance, reportée à plusieurs reprises, semble proche. Cette perspective salutaire pour le mouvement sportif national éveille des appétits incontrôlables et qui s'aiguisent de jour en jour au mépris de l'intérêt national. Des putschistes de tout bord ont soudainement découvert les statuts du COA et décidé en dehors de toute légalité de s'y conformer. Afin d'avoir la mainmise sur les destinées du mouvement sportif, de l'olympisme, ces charognards se substituent à l'assemblée générale, seule habilité à accepter ou à exclure des membres, et décident d'évincer onze femmes parce qu'elles ne sont pas acquises à leurs calculs d'épicier. Une commission devant préparer l'élection du COA décide ainsi à la place de l'assemblée générale sous le faux prétexte de vouloir se conformer aux statuts, sachant toutefois que les statuts du CIO priment sur ceux du COA en matière de jurisprudence ; sachant que le président de la République a instruit toutes les structures et instances officielles et institutions pour renforcer la représentation féminine qui doit être effective et non de la simple figuration ; sachant, enfin, que ces décisions risquent de menacer sérieusement la participation du mouvement sportif national aux compétitions internationale, y compris à la Coupe du monde. Pourtant, des personnalités sportives nationales ont lancé maints appels et saisi aussi bien les instances olympiques nationales qu'internationales afin justement de préserver l'esprit olympique, la représentativité démocratique et la compétence, mais en vain. Le putschisme menace l'olympisme. A. G.