Le travail de sensibilisation sur l'intérêt d'identifier le cheptel bovin, menée auprès des éleveurs ces derniers mois par la Caisse nationale de mutualité et d'assurance (CNMA), a donné des résultats probants. Selon M. Rachid Benhabiles, directeur commercial à la CNMA,l'opération s'est soldée par un engouement certain chez les éleveurs bovins. Ce dernier, qui animait un point de presse hier au siège de la CNMA, à l'occasion de la cérémonie de signature de la convention de partenariat entre la CNMA, Algérie Télécom et la société québécoise Agri-Traçabilité pour la mise en place d'un système national d'assurances et de traçabilité en direction du risque animal (Snata) a expliqué le pourquoi de cette opération. «En plus d'assurer leur cheptel bovin des risques de vol et de maladie, les implants électroniques posés à l'intérieur des oreilles des bêtes va permettre de posséder une carte d'identité vétérinaire pour chaque animal. En somme, cela consiste à donner un code ou une référence à l'animal», a expliqué Benhabiles. Et de poursuivre dans ce sens : «C'est une sorte d'immatriculation telle que celle des véhicules, sauf que ce code sera repérable avec des équipements technologiques très sophistiqués fournis par Algérie Télécom [partenaire dans cette opération] qui, grâce à son réseau satellitaire, va permettre de localiser le cheptel de chaque éleveur et, en cas de vol, de le localiser grâce au système GPS, lequel va permettre aussi d'intervenir au moment opportun pour éviter toute propagation de maladie au reste du cheptel. Cela sous-entend donc le contrôle et la protection du cheptel bovin sur tous les plans». Le directeur commercial a également annoncé que, jusqu'à présent, ce sont 4 000 éleveurs ovins qui ont exprimé leur désir d'identifier leurs troupeaux. «C'est la preuve que les éleveurs ont compris tout l'intérêt de cette opération», a-t-il souligné. Par ailleurs, ce responsable a indiqué qu'«en adhérent au Snata, les éleveurs deviendront solvables auprès des banques». Notons par ailleurs que cette technique d'implantation de puces électronique au niveau des oreilles des bovins a montré son d'efficacité. Une technologie rendue opérationnelle chez nous grâce à l'assistance technique de la société québécoise Agri-Traçabilité. Selon Benhabiles, le Snata est le premier du genre en Afrique et dans tout le monde arabe. A titre indicatif, le Canada est l'un des pays les plus avancés dans le développement agricole et dans l'élevage animal. Une fois l'opération terminée pour le cheptel bovin, elle touchera la filière ovine. «Cela va nécessiter plus de temps. Entre deux à trois ans», a estimé le représentant de la CNMA. En effet, contrairement au cheptel bovin, plus statique, les troupeaux d'ovins sont très mobiles du fait de leur transhumance sur les parcours de pâturage. Notons que le Snata constitue un outil de dissuasion contre les contrebandiers. Z. A.