La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) a procédé, jeudi dernier, à la signature d'une convention de partenariat avec Danone Djurdjura Algérie (DDA), filiale du géant français des produits laitiers, implantée en Algérie depuis 2001. Première du genre en matière d'assurance de l'élevage, cette convention vise, selon ses promoteurs, à assurer le cheptel bovin de 450 éleveurs, approvisionnant le groupe Danone Djurdjura Algérie en lait frais. Le même groupe prendra ainsi en charge un cheptel de quelque 5000 vaches laitières. « Cet accord est d'une très grande importance puisqu'il permet aux éleveurs d'assurer leur cheptel. Il constitue une première étape dans notre travail à promouvoir la culture d'assurance chez les éleveurs (…) Ce n'est pas une obligation, mais juste une invitation », dira Paolo Maria Tafuri, directeur général de Danone Djurdjura Algérie, lors d'un point de presse animé en marge de la signature de ladite convention. Initialement destiné aux éleveurs de bovins des wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou, « ce contrat sera généralisé à d'autres régions du pays », indiquera-t-il encore. Selon les termes de l'accord, les deux partenaires favoriseront la prise en charge technique et professionnelle des éleveurs. La CNMA compte également assurer 11 000 vaches laitières que Danone Djurdjura s'apprête à acquérir durant les deux prochaines années. « Nous n'importons pas les génisses. C'est l'éleveur qui va choisir sa bête. Par contre, nous l'accompagnerons financièrement », expliquera le directeur commercial de Danone Djurdjura Algérie. Affirmant que son groupe a réalisé un taux d'intégration de 20 à 25 % en 2008, M. Tafuri prévoit d'atteindre 30% vers la fin de l'année en cours. « La production est sujette à la saisonnalité. Mais on compte renfoncer notre intégration », a-t-il fait savoir, estimant que son groupe dispose d'un réseau national de collecte de lait cru à travers 11 wilayas du pays. Danone Djurdjura Algérie a pu collecter, Selon M. Tafuri, environ 17 millions de litres de lait frais en 2008. Interrogé sur les raisons de « l'immobilisme » de sa politique d'expansion, confinée seulement à Béjaïa et à Tizi Ouzou, M. Tafuri s'est contenté de répondre que son groupe étudie l'éventualité de se lancer dans « d'autres bassins laitiers existant à travers le territoire national ». Par ailleurs, Mohamed Soukal, président de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), présent à la cérémonie de signature, a révélé l'existence d'un projet portant création de trois fermes écoles pour former les éleveurs. Kamel Arba, directeur général de la CNMA, a indiqué de son côté que cette caisse compte lancer une opération pilote de fichier d'identification du cheptel bovin.