Les éléments de la police judiciaire ont arrêté, hier, dans la ville de Annaba, 70 Africains de différentes nationalités, entrés illégalement pour la plupart d'entre eux sur le territoire national. Ils sont Camerounais, Nigérians, Ivoiriens, Maliens ou Nigériens, venus à Annaba, qui pour y exercer son commerce de trafic de devises, qui pour vendre de faux documents ou encore pour escroquer les gens en usant de différents artifices et stratagèmes. D'autres ont fait de la ville une sorte d'étape juste pour gagner de l'argent, de quoi payer les passeurs afin de se rendre en Italie. L'opération menée par le commissaire de la police judiciaire avait débuté hier vers 4 h 30 mn avec le bouclage de certains quartiers et un ciblage des habitations censées abriter ces immigrants clandestins. Ainsi, les cités et quartiers, place d'Armes, Djabanet Lihoud, La Colonne, Safsaf et 5 Juillet, lieux où ont été repérés ces clandestins, ont été bouclés et une fouille minutieuse des lieux a été effectuée par les agents dans tous les secteurs. Du matériel de contrefaçon utilisé pour fabriquer de la fausse monnaie et un autre servant à reproduire de faux documents officiels ont été saisis par les policiers. Les 70 personnes arrêtées ont été conduites au commissariat central pour vérification d'identité. L'opération s'est poursuivie hier jusqu'en fin d'après-midi. Les interrogatoires ont révélé que, parmi ces clandestins, certains sont en situation irrégulière (visa expiré) ou sont entrés illégalement sur le territoire national (immigration clandestine). D'autres ont exhibé des cartes d'étudiants. Pour les enquêteurs, ces cartes ne sont pas valables, le passeport étant le seul document reconnu, d'autant que du matériel servant à confectionner de faux documents a été saisi. Selon la police judiciaire, les citoyens qui ont hébergé ces étrangers en situation irrégulière seront poursuivis pour ne pas avoir déclaré leur présence. A signaler que les ressortissants étrangers sont apparus il y a moins d'une semaine à Annaba et se regroupent souvent du côté de La place d'Armes pour se concerter ou rencontrer d'autres personnes avec lesquelles ils sont en affaires.